Colza
La résistance variétale est le seul remède contre la hernie
Colza
Dans certains secteurs, des colzas sont touchés par la hernie
des crucifères. Résultat : zéro quintaux. Heureusement, deux variétés résistantes à la maladie limitent la casse.
des crucifères. Résultat : zéro quintaux. Heureusement, deux variétés résistantes à la maladie limitent la casse.
La hernie des crucifères n´est pas une maladie courante, même si elle a tendance à se propager. Elle est préjudiciable car, une fois atteints, les pieds de colza sont complètement détruits.
Une parade efficace est mise à disposition des producteurs cette année : les variétés résistantes. Il y en a deux.
©Cetiom |
Tosca et Mendel
Tosca est une lignée commercialisée par Pau Semences. « Sur les différentes souches recensées de hernie à ce jour, Tosca présente une bonne tolérance, proche de la résistance, affirme Christophe Poublan, Pau Semences. Sur une zone contaminée, là où une variété classique présentera 80 % d´attaques, Tosca montrera 0 % de galle. La différence se voit sur le rendement. Une expérimentation menée avec le Cetiom dans les conditions difficiles de 2001 a montré en micro-parcelles que Tosca présentait un rendement de 24 quintaux à l´hectare, alors que celui de variétés sensibles était compris entre cinq et douze quintaux ».
Une autre nouvelle variété présente une résistance à la hernie des crucifères. Il s´agit de Mendel. C´est un hybride restauré de construction NPZ proposé par Semences de France. Pour cette variété, le semencier conseille « d´éviter les semis trop tardifs et de viser les soixante pieds levés au mètre carré. Dans le réseau Serasem-Semences de France 2000-2001, Mendel a présenté un rendement moyen de 101,2 % de Pronto en zone non contaminée ».
L´amendement calcaire freine peu la maladie
Que ce soit pour Tosca ou Mendel, ces variétés sont à réserver aux zones à risque hernie des crucifères ou aux parcelles déjà contaminées.
Pour Jean-Louis Pasquereau, conseiller technique à la coopérative Épis-Centre, « il y a plusieurs éléments déterminants au développement de la hernie, comme la tendance à la décalcification des sols. Mais les essais de chaulage n´ont pas donné de résultats convaincants ». Il ajoute : « Des terres plutôt limoneuses, des rotations culturales courtes notamment biennales, ainsi que l´humidité favorisent le pathogène. » La maladie s´était signalée de façon sérieuse par des premiers foyers dans le Val de Saône et la région des Dombes au début des années 80. Depuis, elle a bien progressé. On a relevé en 2001 de nombreuses parcelles touchées dans les régions de Bretagne, Centre, Bourgogne, Franche-Comté, Lorraine...
Le recours à des variétés résistantes doit inverser la tendance.
La hernie des crucifères est due à un organisme, Plasmodiophora brassicae, qui n´est ni un champignon, ni une bactérie, ni un virus. L´agent pathogène s´apparenterait plutôt à une sorte d´amibe. Les produits fongicides testés sur cette maladie s´avèrent inefficaces. Les symptômes les plus typiques se situent sur les racines. Celles-ci deviennent hypertrophiées et prennent la forme de galles qui finissent par pourrir.
La maladie se développe à partir d´un foyer et se propage par l´eau (ruissellement) ou par la terre transportée par des engins agricoles.