« Je sème mes pois de printemps dès début mars »
Producteur à Rezonville (Moselle), Adrien Defloraine a intégré le pois dans sa rotation culturale depuis dix ans, avec des semis précoces dès que les sols sont bien ressuyés.
Producteur à Rezonville (Moselle), Adrien Defloraine a intégré le pois dans sa rotation culturale depuis dix ans, avec des semis précoces dès que les sols sont bien ressuyés.
« Nous avons des parcelles avec des sols argilo-calcaires assez superficiels qui ressuient vite et dans lesquelles nous pouvons rentrer facilement. Nos champs sont exposés plein sud. Le gel n’est pas vraiment un souci pour nos cultures. En 2013-2014, nous avons changé notre rotation colza-blé-orge d’hiver en intégrant le pois et le tournesol et en abandonnant l’orge dont les rendements étaient décevants. Les semis de pois sont réalisés la plupart du temps dans la première quinzaine de mars mais il m’est arrivé de semer plus tôt comme en 2019, le 27 février. Nous intervenons dès que le sol est bien ressuyé et qu’il n’y a pas d’annonce de froid trop intense. Nous n’attendons pas le 1er avril pour semer. Le semis doit se réaliser malgré tout sur des parcelles qui ont emmagasiné suffisamment de chaleur de façon à permettre une levée rapide. C’est un moyen de réduire le risque de dégâts de sangliers, qui ne sont pas rares dans notre secteur.
L’objectif du semis précoce est de permettre une floraison avant la période de risque de coups de chaud. Nous visons une floraison fin mai. La densité de semis est de 110 grains au mètre carré avec des semences de ferme. Nous tenons compte de nos sols caillouteux qui causent un peu de pertes à la levée. J’utilise la variété Karpate depuis 2019 qui présente le même profil que la variété Astronaute que j’utilisais avant (bonne tenue de tige, première gousse suffisamment haute…) avec une meilleure génétique. Nous obtenons un rendement moyen aux alentours de 35 q/ha. Cela varie selon les années : 29 q/ha en 2022 avec un semis le 8 mars, 37 q/ha en 2021 (semis le 2 mars), 45 q/ha en 2020, 40 q/ha en 2019… Depuis 2013 que je cultive du pois de printemps, je n’ai jamais eu d’échec à cause de semis précoces. C’est un bon précédent à blé comme le tournesol. »