Emploi agricole : « J’ai créé une ETA pour garder mon salarié »
Christophe Guerton est agriculteur à Autruy-sur-Juine (45). Pour retenir son salarié, il a créé une entreprise d’élagage et a ainsi pu dégager le chiffre d’affaires nécessaire pour l’employer à temps plein.
Christophe Guerton est agriculteur à Autruy-sur-Juine (45). Pour retenir son salarié, il a créé une entreprise d’élagage et a ainsi pu dégager le chiffre d’affaires nécessaire pour l’employer à temps plein.
« J’ai embauché un salarié à temps partagé en 2008 avec le groupement d’employeur Pluralis. J’ai rencontré un jeune qui n’avait pas de formation agricole, mais j’ai senti chez lui une vraie motivation et nous avons eu un bon contact. Il cherchait un travail varié, au grand air. Je lui ai dit : bienvenue ! et j’ai embauché Dominique. J’ai pris le temps de lui apprendre, il a écouté et il a vite progressé. Comme il n’était présent que la moitié de la semaine, je ne pouvais pas lui confier de grands chantiers : il faisait plutôt des tâches secondaires et ça lui pesait.
Quand il m’a dit qu’il envisageait de travailler ailleurs, je lui ai demandé ce qui le retiendrait. Il m’a dit clairement qu’il cherchait un temps plein. Après une rapide réflexion, j’ai créé une entreprise de travaux agricoles et j’ai repris du matériel d’élagage.
Sur mon exploitation, j’ai une dizaine de kilomètres de rives de bois que je dois tailler régulièrement et je ne suis pas le seul dans ce cas dans la région. Je propose des prestations d’élagage et le revenu dégagé finance le mi-temps qui manquait. Je ne m’occupe pas des chantiers: c’est le boulot de Dominique. Il est autonome et s’organise lui-même. Moi, je gère le planning, les devis et la facturation.
Désormais, l’ETA propose d’autres services, comme la pulvé. Là encore, Dominique réalise une partie de la pulvérisation. Quand je pense qu’il y a douze ans, il ne faisait pas la différence entre un herbicide et un fongicide, je me dis qu’il a bien progressé. »