Aller au contenu principal

Moissonneuse-batteuse : intégrer les facteurs hors-coûts pour choisir le bon système

La moisson est un poste de charge important, et son organisation impose des choix. Au delà des coûts, les différentes formules offrent des avantages en terme d'organisation des pics de travail.

En cas de machine en copropriété, il est utile de s’accorder sur des règles de fonctionnement avant de s’engager, en précisant par exemple dans quel ordre les parcelles seront fauchées. © G. Omnès
En cas de machine en copropriété, il est utile de s’accorder sur des règles de fonctionnement avant de s’engager, en précisant par exemple dans quel ordre les parcelles seront fauchées.
© G. Omnès

L’achat individuel est probablement la solution idéale pour travailler à son rythme, faucher à la bonne maturité, des parcelles propres aux parcelles sales. Certains sont prêts à supporter des coûts de moisson élevés pour cette tranquillité. D’autres non.

L’achat réalisé à plusieurs permet, en partageant l’investissement, d’investir dans du matériel puissant, large et performant. Pour éviter les soucis, il est utile de s’accorder sur des règles de fonctionnement avant de s’engager, qui préciseront par exemple dans quel ordre les parcelles seront fauchées, en s’appuyant sur le critère de maturité, la taille des parcelles ou leur salissement.

Ces précautions peuvent être utiles en cas d’été pluvieux, à même de dégrader la qualité de la récolte. Il est également judicieux de prévoir qui conduit, nettoie, alimente en carburant et entretient la machine pendant la moisson: est-ce chacun son tour, ou confiera-t-on une tâche fixe à chacun ?

Ne pas dégrader la qualité sur l'autel de la vitesse

Le recours à une ETA ou à une Cuma a l’avantage de la simplicité : le pic de travail de l’été est confié à un tiers. Cela peut permettre de souffler et de se concentrer sur d’autres tâches. Certains entrepreneurs proposent même bennes et tracteurs dans leurs formules. Mais attention à bien surveiller la qualité du battage : à vouloir travailler trop vite, il arrive qu’on perde du grain…

Autre inconvénient: il faut parfois attendre quelques jours avant que le prestataire soit disponible. Si un voisin propose ses services, attendez-vous à signer un contrat d’engagement, qui vous liera trois ans. À noter: pour limiter le salissement, on peut y insérer une clause prévoyant un soufflage minutieux de la coupe et de la machine à l’arrivée.

Quant à la location de matériel, elle présente l’énorme avantage d’avoir un matériel neuf, fiable, que l’on conduit selon ses priorités et que l’on rend au bout d’un, deux ou trois ans. Mais cette option est réservée aux agriculteurs très soigneux : les surcoûts liés à l’entretien peuvent vite coûter très cher en fin de contrat. Dans les faits, ce sont surtout les grosses structures utilisant de très grosses machines qui recourent à cette formule.

Les plus lus

Yannick Maraval agriculteur à Lautrec dans le Tarn devant son déchaumeur à dents
Couverts végétaux : « J’ai adapté et fabriqué mon propre matériel pour le semer à moindre coût »

Yannick Maraval, agriculteur à Lautrec, dans le Tarn, a installé un semoir fait maison sur son déchaumeur à dents pour semer…

Moisson des blés dans les plaines de la Marne.
Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

La météo continue à faire des siennes et les moissons se déroulent dans des conditions difficiles. Rendements faibles, qualité…

Régis Négrier, agriculteur en Charente-Maritime, dans une parcelle en agroforesterie.
Haies : « Je suis convaincu de leurs effets bénéfiques pour l’agriculture »

Régis Négrier, céréalier à Berneuil (17), plante depuis 20 ans des haies sur son exploitation et s’est même essayé aux…

Chantier de récolte de féverole
Aides aux légumineuses : 30 % d'aide pour l’achat d’agroéquipements spécifiques

Doté de 20 millions d’euros, un dispositif d'aides aux productions de légumineuses a été ouvert. Il concerne l’achat de…

Haie arborée
Plantation de haies : 100 % des coûts pris en charge

Les demandes d’aides pour la plantation et la gestion des haies et des alignements d’arbres sur les parcelles agricoles …

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône devant sa herse rotative
Implantation du colza : « Je prépare le sol le plus rapidement possible après la moisson »

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône, cultive 115 ha de colza. Il intervient rapidement après la moisson…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures