Fusariose sur blé dur : « Je surveille la sortie des étamines pour positionner mon traitement »
Agriculteur à L’Isle-le-Bouzon (Gers), Jérôme Bosc combine plusieurs actions pour réduire le risque de fusariose des épis sur blé dur.
Agriculteur à L’Isle-le-Bouzon (Gers), Jérôme Bosc combine plusieurs actions pour réduire le risque de fusariose des épis sur blé dur.
Dans la succession culturale, le blé dur est positionné derrière colza, tournesol, soja ou pois avec enfouissement des résidus de culture, ce qui réduit le risque d’infestation en fusariose. Pour ne pas favoriser les maladies, le blé est semé assez clair, entre 250 et 280 grains par mètre carré pour un semis entre le 10 et le 20 novembre, au lieu des 320 grains par mètre carré préconisés sur cette période. Je fais malgré tout un traitement contre la fusariose systématiquement, le blé dur y étant très sensible. Début mai, je passe tous les matins dans mes parcelles pour surveiller la sortie des étamines et positionner le traitement idéalement pour contrôler les contaminations.
J’utilise le fongicide Prosaro à 0,8 l/ha (36 euros) en veillant à appliquer le produit de nuit dans les meilleures conditions d’hygrométrie. Si je suis pris de court et que je dois traiter de jour, j’ajoute un adjuvant au fongicide pour assurer son action. Jusqu’à présent, l’efficacité de Prosaro m’a toujours satisfait. Ces deux dernières années, il n’y a pas eu trop de fusariose sur épi, mais en 2019 les attaques ont été fortes. J’avais appliqué en plus un fongicide sur feuilles contre les rouilles.
En blé tendre, je ne fais pas de traitement spécifique contre la fusariose. Cette maladie est peu présente. Je n’effectue qu’un traitement à dernière feuille pointante pour viser les rouilles en particulier. Les variétés que j’utilise, Centurion, Silverio et Providence, montrent de bons comportements à plusieurs maladies et ne sont pas trop sensibles à la fusariose. Une partie de mes productions sont menées en agriculture biologique dont du blé tendre. L’utilisation de variétés rustiques et des semis tardifs fin novembre à début décembre permettent d’éviter les maladies.