Traitement des semences
Des pelliculants pour retenir le produit sur la semence
Traitement des semences
Après ou avec l´application de matières actives sur la graine, les pelliculants donnent une touche finale à la qualité de traitement de la semence.
En vue de sa protection contre les maladies et ravageurs, différents éléments peuvent être appliqués sur la semence : les matières actives bien sûr mais aussi des pelliculants (ou adjuvants, marqueurs). Ces derniers remplissent plusieurs rôles. « Les marqueurs de qualité, comme les appelle Brigitte Fléchel, Syngenta-Cetapp, peuvent être d´une composition complexe avec jusqu´à dix composants possibles. Ils apportent sur toute la surface de la semence un film continu, micro-poreux et coloré. » Ces pelliculants peuvent cumuler plusieurs rôles : meilleure répartition de la matière active sur la semence (mouillant), tenue du produit sur la graine (adhésif) et diminution des poussières, écoulement des semences facilité dans le semoir (fluance, fluidité grâce aux agents nacrants ou métallisants), coloration. Des enrobants peuvent être ajoutés pour apporter à la semence une forme plus adaptée à un semis optimal. C´est le cas pour les betteraves qui, de graines originelles étoilées, sont enrobées pour devenir des semences rondes.
Pour le Staff(1), Jean-François Delage apporte son point de vue pratique sur les pelliculants : « A notre niveau, nous utilisons les pelliculants, polymères de synthèse fournis par les sociétés phytosanitaires. En ce qui me concerne, je préfère des pelliculants dérivés de matières naturelles (résines) qui m´apparaissent aussi efficaces en matière d´adhésivité sur la semence et plus biodégradables. »
©C. Gloria |
Des pelliculants homologués, d´autres non
Le champ de l´homologation qui s´applique aux produits phytosanitaires ne couvre pas, pour l´instant, les pelliculants. « La question d´imposer l´homologation généralisée des adjuvants fait partie du débat actuel », se contente de déclarer Hervé Durand. Des sociétés ont devancé la réglementation puisqu´un certain nombre de pelliculants sont déjà homologués.
Différentes techniques existent pour appliquer les produits sur les semences. Syngenta pousse loin la technologie avec son procédé 100 % couvrant. « Un quintal de blé représente 110 à 130 m2 de surface à couvrir, ce qui avec 1,5 litre d´un produit par exemple est difficile à obtenir. Nous avons mis au point un procédé, appelé 100 % couvrant qui transforme un litre de bouillie en 70 litres de mousse et qui permet un étalement optimal du produit sur les semences, une homogénéité de matière active sur chaque graine. » Jusqu´au plus profond du sillon du grain de blé.
(1) Syndicat des trieurs à façon.