Des coopératives françaises bien loin de leurs consœurs européennes
Près de 16 milliards d'euros de chiffre d'affaires, c'est ce qu'a enregistré la coopérative allemande BayWa. Spécialisée dans l'agrofourniture (intrants, matériel...), elle a vu son chiffre d'affaires progresser de plus de 50 % entre 2011 et 2013 du fait de la reprise de deux négociants. À côté de ce géant, la première coopérative française, qui est en réalité une union de coops puisqu'il s'agit d'InVivo, fait pâle figure. Au compteur, « seulement » 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une croissance très modeste entre 2011 et 2013 liée entre autres à la complexité des marchés céréaliers. Il faut attendre la 12e place du palmarès pour voir apparaître une coopérative à orientation « grandes cultures ». Il s'agit en l'occurrence du spécialiste du sucre Tereos. Très élevé pour l'Hexagone, son chiffre d'affaires de 4,9 milliards d'euros est trois fois plus faible que celui de BayWa. Le numéro un français des céréales, Vivescia, n'arrive quant à lui qu'en 16e position. Devant lui, des coopératives centrées sur l'agrofourniture ou l'élevage (lait, viande), d'origine danoise ou allemande. Un classement qui confirme que les structures françaises ne sont peut-être pas encore « au niveau ».