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Nouvelles variétés de blé tendre
« Depuis 10 ans nous pratiquons les mélanges »

Dans le Maine-et-Loire, Jean-François Haulon et Valentin Beauval pratiquent le mélange de variétés sur l´ensemble de leurs blés depuis une dizaine d´années.


«Le mélange de variétés de blé en parcelle n´apporte pas de contraintes supplémentaires ni de risques. notamment pour ceux qui produisent leurs propres semences fermières. En plus, cette pratique entre bien dans le cadre de la diminution de l´utilisation des produits phytosanitaires. » En Gaec avec son associé Valentin Beauval, Jean-François Haulon pratique le mélange variétal depuis une dizaine d´années.
« Mais ces mélanges existent depuis bien plus longtemps. Dans des essais de variétés de blés que nous menions avec un groupe technique et économique il y a vingt ans, nous semions les fonds de sacs de semences restantes en mélange. Et les résultats de ces essais montraient que les mélanges variétaux étaient toujours dans le peloton de tête à côté des variétés pures. »
L´agriculteur se souvient également d´un article paru dans les Avertissements agricoles du Service de la protection des végétaux vantant les mérites des mélanges variétaux. L´intérêt majeur d´une telle association est d´être moins vulnérable aux maladies foliaires. « Les avantages d´une variété compensent les défauts d´une autre, explique Jean-François Haulon. Et ce pour gagner en résistance à la verse, en tolérance aux maladies et même en taux de protéines comme l´ont démontré des essais Inra. Je remarque également que les mélanges variétaux s´adaptent mieux aux aléas climatiques que des variétés cultivées seules. »
Des fongicides appliqués à demi-dose
Il ne faut pas associer n´importe quelles variétés. « Notre choix se porte sur des variétés de même classe de qualité, à savoir des BPS, avec une bonne productivité et montrant des caractères de tolérances aux maladies. La hauteur et la précocité des variétés doivent être similaires pour obtenir des grains arrivant à maturité en même temps. Enfin, pour faciliter la récolte, il faut également des variétés comparables sur leurs facilités de battage. »
Le couple Apache-Isengrain a les faveurs des deux agriculteurs du Gaec depuis quelques années. Pour la campagne 2004/2005, Caphorn a été ajoutée pour aboutir à un mélange à trois variétés. Sur ces mélanges mieux armés contre les attaques de maladies, Jean-François Haulon et Valentin Beauval diminuent les applications fongicides avec le plus souvent de l´ordre d´une demi-dose de produit en traitement. « Cette année, nous avons effectué un Opus à 0,2 litre/hectare + Bauxit à 0,3 litre/hectare en premier traitement puis 0,4 litre/hectare d´Opus en seconde application. »
Pour réaliser ses mélanges de semences, les agriculteurs jouent sur le transfert d´une remorque à l´autre, puis sur le triage et application de traitements de semences. « Avec quatre manutentions dont certaines sont propres à la production de semences fermières, nous arrivons à des mélanges satisfaisants. »
La livraison de leurs récoltes satisfait les organismes stockeurs avec des BPS qui rejoignent les autres récoltes du secteur du Saumurois. Jean-François Haulon déplore manquer d´informations ou de résultats d´essais sur les mélanges variétaux. « Si l´Inra ou des Chambres d´agriculture comme celle du Maine-et-Loire mènent quelques essais, un institut comme Arvalis n´est pas en mesure de m´apporter des informations sur ce sujet. C´est regrettable. »

Chiffres clés - Gaec à deux associés
66 hectares de cultures dont :
 30 ha de blé tendre,
 10 ha de tournesol,
 8 ha de féverole,
 4 ha de colza,
 10 ha de chanvre semences.
Pour le blé (mélanges)
 2004/05 : Apache-Isengrain-Caphorn,
 2003/04 :
Apache-Isengrain,
 2002/03 : Apache-Isengrain-Aztec-Soissons.

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