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Agriculture régénératrice : « Je crois en l’intérêt de faire évoluer les pratiques mais chaque exploitation doit le faire à son rythme »

Gilles Perdereau est agriculteur à Rouvray-Sainte-Croix dans le Loiret. Il est engagé dans un programme d’agriculture régénératrice avec sa coopérative Axéréal qui permet un accès privilégié à certaines filières.

Gilles Perdereau, agriculteur dans le Loiret.
« S'engager dans l'agriculture régénératrice est une prise de risque qui devrait être accompagnée financièrement », estime Gilles Perdereau.
© Didier Depoorter - Axéréal

« Nous sommes engagés sur notre exploitation dans des démarches de certification depuis plusieurs années. Nous avons ainsi fait évoluer nos pratiques en réduisant le labour, en couvrant nos sols en hiver. Nous apprenons au fur et à mesure, cela demande du temps et des investissements. C’est une prise de risque qui s’ajoute à tous les aléas que nous connaissons déjà, le climat, les prix, la réglementation. En parallèle de tout cela, nous avons remplacé une partie de nos betteraves par des protéagineux, confortés en cela par notre coopérative Axéréal qui a ouvert une filière spécifique dénommée Intact.

Témoignage | Agriculture régénératrice : « Ma coopérative me donne l’équivalent d’une prime de 150 euros par hectare »

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes engagés dans le programme d’agriculture régénératrice proposé par Axéréal, CultivUp Régénératif, avec un accompagnement agronomique et un accès privilégié à certaines filières, permettant une meilleure rémunération sur certaines cultures. Malheureusement cela ne représente que de petits volumes et cela ne sera jamais suffisant pour compenser la prise de risque de l’ensemble des agriculteurs et les emmener tous vers l’agriculture régénératrice. La coopérative peut inciter ses adhérents à faire évoluer leurs pratiques mais elle ne peut assurer le financement de l’intégralité de la transition. Malgré tout, je crois en l’agriculture régénératrice, c’est une solution qui peut permettre d’actionner des leviers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais chaque agriculteur doit s’y mettre à son rythme, selon son contexte d’exploitation, ses moyens et ses convictions, car il devra assumer la prise de risque. »

EARL du Chemin de Blois sur une SAU de 225 ha en pomme de terre et oignon, betterave sucrière, blé tendre, blé dur, orge, colza, Cive, légumineuses.

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