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Vente directe : vers de nouvelles solutions de paiement ?

Terminal de paiement électronique, « sans contact », applications… de nouvelles solutions d’encaissement arrivent sur le marché et les marchés.

© P. Bourgault

La vente directe s’est développée avec les moyens de paiement traditionnels. Sur les marchés, le paiement en liquide reste la norme. Le chèque est largement utilisé par les adhérents des réseaux de paniers. Ces solutions sont faciles d’utilisation sur les marchés… mais pour combien de temps encore ? Les changements d’habitude des consommateurs et les solutions numériques vont-ils changer la donne ?

  • 10 % de ventes additionnelles

    En France, le paiement par carte bancaire est devenu majoritaire ces dernières années. Cette évolution se fait au détriment du paiement par chèque. Le paiement en liquide sur les marchés reste un principe bien installé. C’est une solution rapide pour rendre la monnaie. La proximité de bornes de retrait d’argent contribue aussi à son maintien. La carte dispose cependant de nombreux atouts pour l’agriculteur commerçant. Tout d’abord celui de ne pas perdre une vente ou de permettre aux clients de ne pas être limité dans ses achats. Le consommateur peut plus facilement se faire plaisir avec un achat « coup de cœur » : des terrines que l’on vient de goûter, des fruits de saison… Lors d’un test réalisé sur un marché, ces ventes additionnelles étaient de 10 %. La sécurité face au vol et la rapidité d’encaissement sont notées par les producteurs comme des avantages de la carte.

  • Nouvelles solutions monétiques

    Les offres de services bancaires s’étoffent et se diversifient pour répondre aux besoins de chacun. Le terminal de paiement électronique (TPE) constitue la base de ces solutions d’encaissement avec plusieurs modèles : le TPE fixe installé en magasin le plus souvent au comptoir, le TPE GPRS pour les ventes sur les marchés ou lors de livraisons à domicile. Les TPE actuels acceptent les paiements sans contact par carte bancaire ou smartphone. Ces paiements par smartphone constituent une autre nouveauté. Un service comme Paylib est proposé depuis un an par la majorité des grandes banques. Il permettra même prochainement des transferts d’argent directement entre particuliers. L’application SMART TPE proposée par le Crédit Agricole utilise votre smartphone comme support de connexion. Cette solution économique est adaptée pour des ventes occasionnelles en mobilité. L’ensemble des producteurs qui l’ont adoptée, l’ont conservée et leur nombre augmente plus rapidement comme les autres solutions de paiement. La possibilité de suspendre l’abonnement les mois sans vente est particulièrement appréciée pour les activités saisonnières. Petite particularité aujourd’hui bien acceptée, le ticket de caisse est adressé par SMS ou par mel, le client le reçoit aussitôt.

  • Suivi comptable possible

    Ces nouvelles solutions d’encaissement peuvent être couplées à des logiciels de caisse. L’enregistrement des données assure un suivi comptable. Cela est particulièrement utile pour répondre à la nouvelle réglementation mise en place pour lutter contre la fraude à la TVA. Pour l’agriculteur, c’est aussi un moyen de constituer un fichier client et de fidéliser sa clientèle. Ces différentes solutions ont un coût avec un abonnement et une cotisation selon l’activité. Des choix à faire en fonction de ses besoins et des attentes de ses clients.

Repères

Habitudes et évolutions des moyens de paiement

La somme de 32 € dans notre portefeuille est le montant moyen d’argent liquide contenu dans le porte-monnaie d’un Français. Il est de plus de 100 € pour un Allemand, 69 € pour un Italien. En Europe du Nord, le paiement sans cash se généralise.

Le paiement sans contact a pris un véritable essor avec un doublement des transactions l’an passé à la faveur du relèvement du plafond à 30 €. Les seuils de paiement sans contact consécutifs sont aujourd’hui de 50 € et se rechargent automatiquement à chaque saisie de code. Il accélère le recul des paiements en espèces. Cette solution est particulièrement utilisée par les jeunes générations.

Les chèques connaissent une baisse annuelle d’utilisation de 10 %. La remise en cause de leur durée de validité en 2016 a constitué un signal d’alarme. Pour les AMAP, où les règlements se font généralement à l’année, il s’agit d’une invitation à envisager de nouvelles solutions.

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