Parlement européen
Unijus réagit à l’adoption par le Parlement d’une nouvelle directive jus de fruits
Adoptée le 14 décembre, cette directive doit être validée par le Conseil européen avant d’être publiée. Une révision réglementaire que la France appelait de ses voeux depuis 2009.
A la suite du vote du Parlement européen de la nouvelle directive jus de fruits, le 14 décembre, qui remplace la directive 2001/112 CE, les professionnels français du jus de fruits ont réagi : « Cela faisait du sens de réviser la règle en vigueur depuis 2001 à propos des jus de fruits, explique Thomas Gauthier, secrétaire général d’Unijus*. Cette révision a concerné la dénomination “pur jus” et “jus à base de concentré”. Il a été question de ne conserver que la dénomination jus de fruits. C’est un point qui a été largement débattu. » Au final, trois dénominations sont conservées : “pur jus”, “jus à base de concentré” et “nectar”. Le débat parlementaire a porté aussi sur un amendement portant sur l’autorisation d’ajout de jus de clémentine dans le jus d’orange. « Nous avons réussi à ce qu’il ne soit pas accepté, se félicite Thomas Gauthier. Cette pratique n’était pas autorisée, et elle reste donc interdite. Ce n’a jamais eu lieu en Europe. Aussi, la position des opérateurs français est claire. » Cet amendement émanait de certains pays membres producteurs de clémentines. Enfin, le troisième point débattu a concerné l’ajout de sucre dans les jus de fruits. « Nous avons signé une charte d’engagement en 2009 à ce sujet, rappelle Thomas Gauthier. Cette décision formalise l’interdiction des sucres ajoutés à partir de 2015. Quant à la charte que nous avons signée, elle est valable jusque fin 2012. Après il y aura une période transitoire. Le paradoxe est que nous n’aurons plus le droit de dire “sans sucre ajouté” ». Alors, pendant la période transitoire (2013-2015), les opérateurs français devront communiquer auprès du grand public pour dire que cette pratique est absolument interdite. Enfin, Unijus revient sur la dénomination “multifruits.” « Si il y a plus de deux parfums contenus dans le jus, il faut le préciser leur présence sur l’étiquetage, c’est une règle générale qui fait partie de la réglementation sur l’information consommateur. Enfin, pour les smoothies, ce n’est pas une catégorie réglementaire. Dans ce cas, il faut regarder les ingrédients mis en œuvre pour préciser s’il s’agit de jus de fruits ou de nectars. Mais, dans 95 % des smoothies, il s’agit de mélanges de jus de fruits et donc ils suivent la réglementation en vigueur des jus de fruits. »
* Union interprofessionnelle des jus de fruits et nectars de fruits.