Commerce
Une marque nationale pour affirmer l’identité des magasins de producteurs
Une rencontre des magasins de producteurs du Grand Sud a eu lieu en février à Anduze dans le Gard.
Une rencontre des magasins de producteurs du Grand Sud a eu lieu en février à Anduze dans le Gard.
Selon une récente étude de l’INC et l’Inra, 42 % des consommateurs ont recours au moins une fois par mois aux circuits courts pour leurs achats alimentaires. Ils y consacrent 25 % de leur budget alimentaire et représentent désormais une frange de plus en plus étendue de la population. Évaluée à 3 % des dépenses alimentaires globales, la demande en produits locaux devrait rapidement atteindre 10 %.
C’est dans ce contexte que s’est inscrit le projet Casdar Magpro dont les objectifs visent à accompagner les producteurs dans leurs projets de création de magasins et à pérenniser l’activité de ceux déjà existants. Issus de la recherche, du développement agricole et rural ainsi que de l’enseignement, les dix-huit partenaires du projet ont planché pendant trois ans en vue de produire des références technico-économiques, financières et organisationnelles utiles au développement de ces magasins.
La contre-attaque est lancée
Créés il y a plus de quarante ans pour les premiers d’entre eux, les magasins de producteurs défendent « un modèle alimentaire alternatif garant d’un juste revenu pour les producteurs et d’une alimentation saine et éthique ». Des valeurs plébiscitées par les consommateurs mais aussi, semble-t-il, convoitées par les enseignes de la GMS qui y voient une belle opportunité de croissance… alors que leur modèle est en panne. « S’il est difficile d’affirmer que nous sommes menacés, notre rôle est d’anticiper cette concurrence. Ces nouveaux magasins capitalisent sur nos valeurs et nos outils », indique Hervé Parain, président du réseau Boutiques paysannes d’Occitanie, l’un des partenaires du projet Magpro.
En vue d’acquérir de la visibilité et défendre leur concept d’agriculture responsable, durable et de proximité, les producteurs ont donc décidé de créer une marque nationale de référence. À l’horizon 2024, elle pourrait fédérer une centaine de magasins sur les 300 existants et afficher un chiffre d’affaires supérieur à 200 M€.