Champagne-Ardenne
Une lentille verte française
Implantée initialement en Champagne-Ardenne, la lentille verte s’étend à d’autres régions. Elle va s’implanter en Vendée et en Charente en 2017.
Implantée initialement en Champagne-Ardenne, la lentille verte s’étend à d’autres régions. Elle va s’implanter en Vendée et en Charente en 2017.

D’ici à 2018, l’objectif du groupe Soufflet est d’assurer complètement son autonomie en lentille verte auprès de producteurs français avec lesquels il contractualise déjà depuis plusieurs années. « On a amorcé cette filière en 2003 avec 40 ha, essentiellement dans l’Aube et la Marne. Puis nous avons développé la production dans le Cher en 2011, en Bourgogne en 2013 puis dans le Berry. Elle devrait faire son apparition en Vendée et en Charente en 2017. Aujourd’hui, nous contractualisons environ 2 000 ha sur le territoire français », explique Georges Lemineur, chef de secteur chez Soufflet Agriculture.
Pourquoi un tel développement ?
Le marché de la lentille est porteur : un vent favorable souffle sur les protéines végétales et sur le « sans gluten ». Côté production, les agriculteurs apprécient l’intérêt agronomique de la lentille, notamment sur des terres argilo-calcaire. Elle permet l’allongement des rotations mais aussi une diversification de l’assolement et un apport d’azote incontestable. « C’est un très bon précédent au blé », souligne Karl Dhulst, qui cultive 25 ha de son assolement en lentille verte à Fontvannes (10). Mais elle a des contraintes : elle est très sensible aux excès d’eau, elle exige une bonne préparation de sol et une récolte minutieuse (il faut une moissonneuse-batteuse traditionnelle bien réglée). « Il faut surtout bien apprécier le stade de maturité de la lentille en décelant le changement de couleur », précise le producteur en rajoutant que le suivi de la culture est analogue à celui d’un pois de printemps. Les rendements sont par contre variables, s’étalant de 12 à 39 quintaux/ha avec une moyenne comprise entre 2 à 2,5 t/ha. Avec Soufflet, la moyenne du contrat sur cinq ans rémunère la culture entre 500 à 550 euros/t et dégage une marge brute de 500 à 700 euros/ha.