Pyrénées-Orientales
Une journée pour promouvoir le plan Ecophyto
La réduction de l’usage des produits phytosanitaires est possible. Le dispositif Ecophyto et les fermes Dephy mis en place en Roussillon en témoignent.
La réduction de l’usage des produits phytosanitaires est possible. Le dispositif Ecophyto et les fermes Dephy mis en place en Roussillon en témoignent.
En décembre dernier, en lien avec l’Eplefpa Perpignan-Roussillon, la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales a organisé une journée de vulgarisation afin de faire connaître les différentes actions et réalisations issues du plan Ecophyto 2018. « L’idée était de sensibiliser les agriculteurs et, plus largement, tous les acteurs du monde agricole et rural à cette nouvelle approche de l’agriculture de demain, l’agroécologie, pour la placer au coeur de ses pratiques », indique Eric Hostalnou, responsable du Service Fruits et Légumes à la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Pas moins de 90 personnes ont participé à cette journée au cours de laquelle des visites de sites d’expérimentation Ecophyto et de fermes Dephy ont été organisées. Au total, le département compte quatre réseaux de fermes Dephy dont un en viticulture, un en maraîchage et deux en arboriculture, l’un en production de pêches et l’autre constitué en novembre 2016 en production d’abricots.
Objectif de réduction de 50 % des IFT atteignable
Au total, une quarantaine d’exploitations sont partie prenante. Le suivi de ces fermes permet de voir très concrètement la faisabilité de la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. « Sur les quatre sites d’expérimentation Ecophyto complétant le dispositif de fermes Dephy, l’objectif vise à aller plus loin en termes de prise de risques », précise le chef de service. Les expérimentations ont effectivement montré que l’objectif de réduction de 50 % des IFT est atteignable mais s’est accompagné d’une prise de risque ayant, dans certains cas, pénalisé la production. Les réductions ont été très significatives au cours des premières années à l’échelle des exploitations. Pour le groupe Ferme pêche, animé par Marc Fratantuono, technicien de la chambre d’agriculture, la baisse de l'IFT moyen a été de 25 % entre la première et la quatrième année. « Des marges de progrès existent encore mais sont plus difficilement atteignables. Cela doit non seulement passer par de l’innovation aussi bien dans les techniques de production que dans le matériel végétal, mais aussi par une remise en cause des systèmes d’exploitation », termine Eric Hostalnou.