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Maxime Gemain, producteur d’asperges, utilise des sondes capacitives pour piloter l'irrigation

Les données captées par les sondes capacitives permettent à Maxime Gemain de déduire des consignes d'irrigation pour son aspergeraie.

Maxime Gemain a réduit de 30 % les apports d’eau sans faire subir de stress hydrique à ses asperges.  © RFL
Maxime Gemain a réduit de 30 % les apports d’eau sans faire subir de stress hydrique à ses asperges.
© RFL

Maxime Gemain cultive 36 ha d’asperges dans les Landes à Bénesse-Maremne. Ses premières expériences d’utilisation de sondes capacitives, réalisées avec MaïsAdour, remontent à 2015. Aujourd’hui, il utilise trois de ces outils pour piloter son aspergeraie notamment pour l’irrigation. Deux sondes sont placées dans l’horizon 60 cm et une à l’horizon 40 cm du sol. « Elles permettent d’obtenir beaucoup d’informations avec des données récupérées directement sur mon smartphone ou ordinateur », témoigne le professionnel.

A lire aussi : Asperge : comment bien gérer la température de la butte pour optimiser la production

« Reste à être en capacité de les analyser et d’en retirer des consignes d’irrigation », poursuit-il. Selon lui, il est assez facile d’identifier la capacité au champ pour « faire le plein du sol ». En revanche celle de la RFU (réserve facilement utilisable) qui théoriquement définit le début du risque de stress hydrique, est difficile à évaluer. « Nous disposons d’une moyenne pondérée de tous les horizons alors que la plante est capable d’explorer une zone racinaire de 20 à 80 cm de sol », remarque le spécialiste. Avec l’expérience, l’asparagiculteur a réduit de 30 % les apports d’eau. A certaines périodes, les apports d’eau basées sur l’ETP préconisent 30 mm/semaine, alors qu’il apporte seulement 21 mm en suivant les données rapportées par les sondes.

Un manque de références sur la physiologie de la plante

« Pour autant, mes cultures ne paraissent pas en stress hydrique. J’ai réalisé plus de 9 tonnes/ha sur la meilleure parcelle en 2020 », assure-t-il. Ses résultats vont à l’encontre de certains acquis. « D’autant que le mode d’apport, aspersion ou goutte-à-goutte, et la localisation doivent également influencer la dose prescrite », fait remarquer Maxime Gemain. Ce spécialiste de l’asperge mentionne aussi le manque de références sur la physiologie de la plante qui maintient l’irrigation de cette culture dans des données floues. Selon lui, l’utilisation de l’électronique dans les champs a aussi ses limites de résistance et des besoins de maintenance importants.

 

Rédaction Réussir

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