Hauts-de-France
Terraveg s'investit dans le développement du bio régional
Hauts-de-France En lançant cet été sa branche dédiée Unibio, l'opérateur nordiste veut structurer une filière qui reste encore discrète en termes de surfaces.
Hauts-de-France En lançant cet été sa branche dédiée Unibio, l'opérateur nordiste veut structurer une filière qui reste encore discrète en termes de surfaces.
Discrète entreprise basée à Lesquin (Nord), Terraveg entend accélérer la production de légumes bio dans les Hauts-de-France avec le lancement d'une branche dédiée, Unibio. Créé en 2012, Terraveg fait partie du groupe Seco (70 000 t, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui regroupe aussi Agromex, spécialisée dans la pomme de terre (60 000 t). Son objectif de départ a été de développer les légumes-racines. « Le bio s'est imposé progressivement au point de représenter aujourd'hui 70 % des 10 000 t traitées par Terraveg, précise son directeur Christophe Legrand. Nous avons vu l'intérêt des producteurs et avons décidé de lancer cette branche spécifique. »
S'appuyant sur les structures de Terraveg (trois stations, 7 000 t de capacité de stockage froid) Unibio propose un accompagnement technique et matériel, des possibilités de financement de production et des contrats de production (annuel ou pluriannuel) et, point important, garantit des règlements à 30 jours fin de décade. « Pour commercialiser 100 % des volumes, nous sommes présents sur plusieurs marchés, sur les gros produits comme la carotte, la pomme de terre et l'oignon, précise-t-il. Nous conditionnons pour moitié à destination du marché français, à moitié pour l'exportation. L'Allemagne est un client important et nous disposons d'ailleurs d'un bureau à Berlin. Nous nous adressons aussi à la transformation, aux grossistes spécialisés et au détail bio. » Christophe Legrand croit fermement aux possibilités de la région sur ce créneau où l'origine France est sous-représentée face aux produits de l'Europe du Nord. « Il existe un potentiel à développer dans la région mais il est difficile à mettre en place, souligne-t-il. Les raisons à cela ne sont certainement pas un manque de technicité ou de climat, le nôtre étant d'ailleurs supérieur à celui des Pays-Bas pour le bio. C'est plus une question de sécurisation des tonnages et du chiffre d'affaires pour les producteurs. »
Unibio propose une gamme de vingt-cinq légumes-racines biologiques.
Selon l'Agence bio, en 2016, les surfaces de fruits et légumes frais dans la région ne représentent que 1 700 ha (sur 20 775 ha). « Notre réflexion a été de dire : le bio c'est possible. Nous disposons des stations, des possibilités de stockage... Notre objectif est de structurer la filière avec des principes de base clairs : une production en fonction de la demande, avec des perspectives au long terme, tout en remontant le maximum de valeur à la production. »