Transformation
St Mamet affiche l’origine équitable et française de ses fruits
Le conserveur gardois poursuit ses engagements sociétaux (arboriculture durable, aide à la replantation de vergers…) pour affirmer la « qualité France » de ses produits.
Le conserveur gardois poursuit ses engagements sociétaux (arboriculture durable, aide à la replantation de vergers…) pour affirmer la « qualité France » de ses produits.
Les dernières années ont été chahutées pour St Mamet : changement de président (cf. FLD Hebdo du 20 octobre 2017), mise en vente (cf. FLD Hebdo du 11 mai 2018). Aujourd’hui propriété de Hivest Capital associé à la coopérative d’aucy, l’entreprise basée à Vauvert (Gard) revient sur le devant de la scène. Elle lance deux nouvelles indications, “Le fruit équitable français” et “Les vergers durables”, qui se retrouvent désormais sur les emballages de la marque.
L’enjeu est de se singulariser dans un contexte peu favorable pour des produits très traditionnels comme les conserves de fruits. Celles-ci appartiennent à une catégorie peu visible par le consommateur qui ne comprend pas toujours le différentiel prix avec d’autres produits. « Nous devons reprendre la main sur le destin de la marque et d’une filière exemplaire pour qui la culture raisonnée est une réalité depuis deux décennies. Aujourd’hui, la spécificité de St Mamet est d’être seul à proposer fruit français et commerce équitable », déclare Joël Derrien, directeur marketing de St Mamet.
Des besoins en abricots
L’autre aspect de ce retour est la démarche “Aux arbres, citoyens” : un appel au développement des vergers. Fournisseur historique de St Mamet, la coopérative Conserve Gard (16 000 t) a été confortée dans sa relation par un accord garanti jusqu’en 2021 et une augmentation régulière du prix d’achat (30 % pour 2018-2019 selon Le Midi Libre). Cette situation permet à la coopérative d’aborder sereinement l’extension de ses vergers de 650 ha. « Nous avons des besoins en pêches et en poires mais surtout en abricots, que nous sourçons dans le sud de l’Europe, voire d’Afrique du Sud quand les campagnes sont très mauvaises, précise Joël Derrien. L’offre bio de St Mamet n’a que deux ans mais le taux de conversion des producteurs partenaires a triplé depuis 2018 et la tendance se poursuit pour 2020. Pour l’ananas, nous travaillons depuis trois ans avec Philpack, un producteur philippin engagé aussi dans des pratiques vertueuses ».
De nouvelles offres bio sont en gestation à St Mamet. Leur lancement est prévu en 2020.