Bretagne
Solarenn se lance dans le bio
Bio, Sans pesticides, barquettes 100 % carton, démarches anti-gaspi et investissements dans des économies d’énergie… La coopérative bretonne confirme ses engagements de développement durable.
Bio, Sans pesticides, barquettes 100 % carton, démarches anti-gaspi et investissements dans des économies d’énergie… La coopérative bretonne confirme ses engagements de développement durable.
La coopérative bretonne Solarenn, a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 50 M€, en croissance de 8 %, pour 30 000 t de tomates commercialisées, 45 t de fraises et 100 t de mini poivrons. Ses ambitions pour 2021 ? Poursuivre ses engagements en matière de développement durable.
Le Sans Pesticide commercialisé sous MDD
100 % des producteurs sont certifiés HVE et la coopérative poursuit le développement du Cultivé Sans pesticide (91 % des volumes produits ; la moitié commercialement) lancé sous l’alliance bretonne Nature et Saveurs (Prince de Bretagne, Savéol et Solarenn). La nouveauté pour cette année ? L’alliance va s’autoriser à commercialiser le Sans pesticide également sous MDD, et plus seulement sous ses marques propres respectives. Une campagne de publicité est prévue dans le métro parisien, au mois de juin prochain.
« Le Sans pesticide a eu du mal à percer à l’époque mais aujourd’hui c’est un produit qui intéresse le consommateur, confie le président Christophe Rousse, en visio conférence de presse le 6 mai. Les ventes de Sans pesticides ont progressé de 71 % entre 2019 et 2020 ! »
Solarenn se lance dans le bio
2021 marque aussi le lancement d’une gamme certifiée Bio : un maraîcher s’est lancé sur 1,25 ha de production sous abri froid, non chauffé, en pleine terre, pour une production de 200 t de tomates grappes et 50 t de Noire de Crimée commercialisée essentiellement en vrac en circuit spécialisé de juin à octobre.
« Il y a de l’intérêt des producteurs pour la conversion bio mais nous faisons attention : le marché bio a ralenti l’année dernière », souligne Christophe Rousse. La directrice Isabelle Georges complète : « L’idée est de développer la gamme auprès des maraîchers dès 2022 : au moins une maraîchère devrait rejoindre la démarche l’année prochaine. Et si les surfaces sont plus importantes, des rotations en aubergine, courgette… seront obligatoires. Mais conventionnel, bio et Sans pesticide sont complémentaires et ne s’opposent pas chez Solarenn. »
1,2 M€ d’investissements pour un nouveau groupe froid et une barquette 100 % carton
Les investissements dans le développement durable et les économies d’énergie ont été eux aussi très importants : 1,2 M€, dont la moitié dans un nouveau groupe froid pour la station de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine), permettant de consommer 20 % d’électricité en moins.
L’autre moitié des investissements concernent les emballages : R&D sur l’éco-conception des emballages et achat de deux lignes de conditionnement pour la barquette 100 % carton. En effet, après avoir supprimé en 2020 le plastique de ses contenants barquettes, Solarenn passe en 2021 à la barquette 100 % carton (coiffe en carton et non plus film plastique) pour sept références (4 formats : 250, 350, 400, 500 gr ; les cerises rondes, les allongées, les petites couleurs et les cocktails).
« L’offre emballée ne concerne que 20 % de notre offre mais nous ne devons pas la négliger, car certains consommateurs refusent catégoriquement le vrac et que la loi Agec nous oblige à nous passer du plastique », précise Christophe Rousse. Solarenn va attendre de voir les réactions et les demandes avant d’envisager de passer 100 % de sa gamme emballée au zéro plastique.
L’anti-gaspillage alimentaire, une démarche en croissance
Enfin, la coopérative travaille toujours à des solutions anti-gaspi : dons aux associations notamment Solaal depuis trois ans, partenariat avec les épiceries Nous Anti Gaspi depuis deux ans, méthanisation en dernier recours (avec notamment un travail avec l’Ademe qui a permis de diminuer de 20 % la part de tomates méthanisées).
« L’idéal étant de valoriser au maximum les volumes pour les producteurs, nous mettons en place en 2021, après deux ans de travail, la transformation des surplus en purées de tomates avec l’Agence Unique commercialisées sous sa marque duRab ! Nous espérons ainsi valoriser 50 t de tomates », se réjouit Isabelle Georges.