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Enquête
[Salon de l’Agriculture 2022] Des labels trop nombreux et qui manquent de clarté mais tout de même un critère de réassurance et d’achat

Une enquête de l’application Scan Up pour Demain la Terre a souligné que les consommateurs attendent d’un label alimentaire d’être global et d’apporter des garanties sur les emballages, les phytos et la biodiversité. L’enquête a aussi porté plus spécifiquement sur la perception du label Demain la Terre.

Caroline Péchery, cofondatrice de Scan Up, et Marc De Nale, en débat sur les labels alimentaires avec les visiteurs du Salon de l'Agriculture.
© Julia Commandeur - FLD

La moitié des consommateurs (53 %) déclarent connaître entre 5 et 10 labels mais ce chiffre tombe à 17 % pour plus de 10 labels, ce qui est « un enjeu dans un contexte de multiplication des labels ».

C’est ce qu’a révélé une enquête de l’application Scan Up pour Demain la Terre sur les labels alimentaires, réalisée de novembre 2021 à février 2022 sur 17 000 consommateurs utilisateurs de Scan Up*, et dévoilée le 1er mars sur le stand de Demain la Terre au Salon de l’Agriculture.

*panel de répondants volontaires bénévoles de 17 754 utilisateurs de Scan Up, à majorité des femmes (68 %) et des jeunes (44 % de 18-30 ans et 31 % de 31-45 ans).

81 % des sondés ont confiance dans les labels et 67 % estiment qu’ils sont un critère de choix important lors de l’achat. Mais seulement 12 % estiment que les labels sont clairs sur leurs garanties. « Il y a donc un réel besoin de pédagogie », souligne Caroline Péchery, cofondatrice de Scan Up, qui présentait l’étude. Et seuls 6 % trouvent que le nombre de labels sur le marché est adapté ! « L’inadaptation est sûrement un nombre trop important que pas assez. La multiplicité entraîne la confusion. »

Lorsqu’ils ne connaissent pas un label, les consommateurs disent aller rechercher des informations (65 %), et la quasi-totalité (90 %) passent par le site internet, prouvant l’importance d’un site vitrine. La moitié ne le fait pas, par manque de temps surtout.

Un label doit être global et apporter des garanties sur les emballages, les phytos et la biodiversité

La moitié des sondés (54 %) sont plus sensible à un label qui répond de manière globale aux enjeux, et c’est encore plus vrai chez les moins de 30 ans (+ 4 points). Interrogés sur ce que doit apporter en plus un fruit ou un légume labelisé, les consommateurs répondent unanimement la suppression des emballages, la culture sans pesticide de synthèse et la protection de la biodiversité et des insectes pollinisateurs.

Selon l’âge, l’ordre d’importance change : les moins de 30 ans mettent l’accent sur les emballages, puis la biodiversité, puis les phytos tandis que les plus de 30 ans favorise le sans pesticide en premier, puis le plastique et enfin la biodiversité.

Le label Demain la Terre, un « argument d’assurance »

Les dernières questions portaient plus spécifiquement sur le label Demain la Terre. Il ressort de l’enquête que 14 % des consommateurs connaissent le label. « 86 % de “non”, ça ne satisfait pas, mais il y a deux ans, nous n’étions connus que de 5 % donc la croissance est tout de même remarquable », souligne Marc de Nale, directeur de Demain la Terre.

Pour 73 % des connaisseurs, le label est un choix important dans son acte d’achat, et il le serait pour 68 % de ceux qui ne le connaissaient pas mais à qui on a expliqué brièvement le label. « Demain la Terre est un argument d’assurance ou de réassurance, interprète Marc De Nale. Cette étude nous montre que l’on a une marge de progression : à partir du moment où l’on explique ce qu’est notre label, il devient un argument de choix. »

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