Rue Juliette, un magasin qui allie le vrac, le bio et la solidarité
Ce nouveau magasin, veut démocratiser la consigne, proposer des fruits et légumes bio et locaux, et participer à l’intégration des personnes handicapées.
Ce nouveau magasin, veut démocratiser la consigne, proposer des fruits et légumes bio et locaux, et participer à l’intégration des personnes handicapées.
Début décembre, rue de Patay dans le XIIIe arrondissement de Paris, a ouvert Rue Juliette, une épicerie durable qui entend populariser les courses sans emballage jetable.
Juliette Francequin explique la genèse du projet : « J’ai eu la chance, avec mon conjoint et ma fille, d’effectuer un voyage d’un an autour du monde. Nous avons vu les effets du réchauffement climatique et de la mauvaise gestion des déchets. Ma sensibilité à la protection de l’environnement a été en quelque sorte exacerbée et j’ai pensé qu’il fallait faire quelque chose ». Rien ne prédisposait à la création d’un magasin : Juliette Francequin vient du monde du digital.
Du vrac et du bio
L’idée principale de Rue Juliette est d’être une épicerie « zéro déchet » : le vrac prend donc une place prédominante. Fruits secs, légumineuses et autres denrées sont présentés en silos et en bacs à vrac. La boutique conditionne les produits dans des bocaux consignés de différentes tailles (des bocaux sont aussi à disposition des clients).
« Offrir des produits en vrac, mais des produits gourmands, jolis et pratiques. Nous sommes rapidement allés plus loin en proposant des fruits et légumes frais », souligne Juliette Francequin.
L’offre est 100 % bio ou en conversion et Rue Juliette favorise les produits locaux, dans un périmètre de 150 km. L’ensemble des légumes et l’essentiel des fruits sont d’origine française. Quelques agrumes proviennent d’Italie. L’offre répond à des critères stricts : aucun transport par avion, pas de semences hybrides…
« Nous sommes approvisionnés par La Cagette biologique. Elle nous livre pour l’instant deux fois par semaine. De plus, nous travaillons aussi avec des fermiers urbains - Agricool, Sous les Fraises, Champ perché… », détaille Juliette Francequin.
Un engagement solidaire
La boutique propose 70 m2 de surface de vente (sur un total de 94 m2). Elle est la propriété de l’Esat (établissement et service d’aide par le travail) du XIIIe arrondissement. « J’avais un projet – toujours en cours – de développer la vente par internet de bocaux consignés de fruits secs, de pâtes, de riz… Cela demande une logistique de préparation de commandes et de lavage. En discutant du sujet avec l’Association pour l’insertion et la réinsertion professionnelle et humaine des handicapés (ANRH), elle m’a proposé le site de la rue de Patay. Je connais le secteur car mes parents travaillaient en lien étroit avec les CAT (centre d’aide par le travail, ancienne dénomination des Esat). »
Trois personnes handicapées travaillent tous les jours à Rue Juliette. « Plutôt que de déporter l’activité de préparation de commandes ailleurs, j’ai préféré l’intégrer ici. Ainsi, les personnes handicapées font partie du magasin, participent à sa vie et l’Esat situé juste au-dessus permet un suivi de proximité », précise Juliette Francequin.