Réforme de l’OCM, l’Areflh et Freshfel font leurs propositions
La semaine dernière, les deux organisations européennes Areflh (Assemblée des régions européennes f&l) et Freshfel (Association européenne du marché des f&l) ont présenté à la Direction générale de l’Agriculture de la Commission européenne leurs positions quant à la future réforme de l’OCM. Toutes deux ont souligné l’importance de renforcer l’attractivité des organisations de producteurs et réaffirmé leur attachement au maintien d’une OCM spécifique f&l. Et ce tout en préservant la qualité et le goût des fruits et légumes au consommateur.
Pour augmenter la consommation, Freshfel demande la mise en place d’instruments et de budgets promotionnels spécifiques et favoriser l’accessibilité des produits, tout en éduquant plus avant les jeunes générations à consommer davantage de fruits et légumes frais. L’Areflh quant à elle propose que la consommation des f&l soit déclarée “cause européenne” comme cela avait déjà été le cas pour le lait. Elle prône également la création d’un observatoire européen de la filière qui devrait être cogéré par les services de la Commission et les OP. “Cet observatoire permettrait de mieux connaître l’état de la production et les prévisions de récolte, de visualiser l’évolution de la consommation, le suivi du commerce extérieur et l’évaluation des difficultés de distribution”.
Pour une harmonisation européenne des LMR
Afin de prévenir les crises conjoncturelles, l’Areflh réitère sa proposition de création d’un fonds de mutualisation dans le cadre des fonds opérationnels. Ce fonds serait cofinancé par l’UE et les producteurs organisés en OP. Alimenté pour une période de cinq ans, celui-ci serait utilisé par les OP pour alléger l’offre, réduire les excédents et garantir le revenu des producteurs.
Concernant les barrières sanitaires et phytosanitaires, les deux associations soulignentde concert l’inexistence d’une véritable stratégie européenne à l’export. Pour Freshfel, l’OCM devrait travailler comme véritable catalyseur à l’ouverture de nouveaux marchés pour les fruits et légumes européens. La Commission prenant en charge, en collaboration avec les Etats membres, les dossiers de négociations relatives aux barrières sanitaires et phytosanitaires. A l’importation, l’Areflh réclame le renforcement, aux frontières de l’Europe, des contrôles de normes de qualité, sanitaires et phytosanitaires.
Enfin, à l’intérieur du marché commun, les deux associations renouvellent leur vœu d’une harmonisation des limites maximales de résidus de pesticides (LMR) et ce afin d’assurer un meilleur fonctionnement du marché des fruits et légumes frais et évietr les distorsions de concurrence entre les opérateurs.
L’Areflh souhaite également la mise en place d’une reconnaissance et d’une normalisation de la production intégrée à l’échelle européenne.
En filigrane, l’Areflh fait le constat d’un faible accompagnement européen du secteur de production des fruits et légumes. “Aujourd’hui, les f&l représentent 16,5 % du CA agricole européen, mais ils ne bénéficient que de 3 % des aides PAC.”