Provence : L’amande fait sa coquille
En Provence, la filière de l’amande veut son interprofession pour structurer les différents maillons de la chaîne de valeur. « Une feuille de route pour le développement de la filière amande, à 5 ans, accompagnée d’un plan de financement a été validée par la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur », annonçait André Pinatel, représentant de la Chambre régionale d’agriculture et président du Syndicat de l’amande de Provence en juillet dernier, précisant que « la relance de l’amande en Provence passe aujourd’hui par la création d’une interprofession ». Entouré des partenaires clé du projet, Laurent Belorgey, vice-président du syndicat, a pu présenter les contours et les enjeux de cette future association française interprofessionnelle de l’amande.
Recherche-expérimentation sur cinq ans
L’idée est de lancer une structure interprofessionnelle ouverte à tous les acteurs de la filière : producteurs, syndicat de producteurs, première et deuxième transformations agroalimentaires, cosmétique. Cette instance déjà baptisée « France Amande » aura pour mission de favoriser le dialogue, de mettre en phase l’offre et la demande et d’anticiper ce qui peut être produit, transformé et commercialisé dans l’objectif d’assurer tous les débouchés de l’amande de Provence. L’interprofession ambitionne déjà de créer également un signe de qualité. France Amande coordonnera le travail à entreprendre sur les aspects recherche-expérimentation, estimés à près 1,4 million d’euros sur cinq ans comme en matière de conseil technique. « Le principal souci reste aujourd’hui l’amélioration de la productivité du verger pour passer de 700 kg/ha à 1 000 kg/ha », mentionne Jean-Pierre Jaubert, plus gros producteur français, qui tient à s’associer au projet et attend aussi que « les futures plantations ne déstabilisent pas les prix ». C’est tout l’enjeu de l’interprofession.