Produits d’import : l’offre est plus mesurée
Le commerce est plus actif dans un contexte d’offre plus mesurée.
Les prix sont fermes en fruits de contre-saison. Le manque de fret par avion écarte du marché les importateurs de dernière minute. Cela oblige également à faire transiter des lots par des destinations exotiques avant d’atteindre un aéroport européen. Quelques gros importateurs affrètent des cargos du Chili (sur Liège notamment).
En provenance d’Afrique du Sud, le litchi a la priorité car les deux premiers bateaux de Madagascar ne seront déchargés que le 20 décembre. En raisin, les prévisions de récolte sont bonnes mais il pleut actuellement sur toutes les zones de production. Selon ZMP qui cite des sources bancaires, les pertes par hectare ont encore atteint 3 200 E par hectare en 2006. Un cinquième des producteurs ont cessé leur activité. Le rythme de progression de la production s’en ressent : elle gagnerait encore 80 000 t d’ici 2010 à 410 000 t, dont 330 000 t d’exportation (contre 252 000 t l’an passé).
Au Chili, Decofrut prévoit une offre exportable qui atteindrait le niveau record de 882 000 t, soit 9 % de plus que la saison passée… Au cours de laquelle la progression du potentiel avait d’ailleurs permis d’exporter 10 % de plus que ce qui était prévu.
En fruits à noyau, les prévisions d’exportation de nectarines sont en hausse de 30 % en Afrique du Sud et de 36 % au Chili (à 61 000 t) par rapport à la moyenne sur trois ans. En prune, les taux de progression sont prévus à des niveaux similaires dans les deux pays : + 30 %.
En bigarreau du Chili, les prévisions sont en nette progression. La récolte était déficitaire en 2005-2006 et les exportations sont estimées à 22 400 t. Cette année, elles devraient franchir le cap des 26 000 t.
Tomate en stocks
Il fait plus frais en Espagne et au Maroc, ce qui tempère le niveau d’offre des légumes. Sur Almeria, les prix se sont redressés avec un bémol pour les tomates rondes de petit calibre, assez abondantes. Les prix s’échelonnent entre 0,50 E en 47/57 à 1 E en grappe. Les arrivages du Maroc sont tombés à moins de 1 000 t par jour. La taxe est toujours en vigueur mais son montant n’est que d’un centime d’euro. Les prix se sont aussi redressés sur le marché intérieur marocain.
Les marchés de l’aubergine et du poivron sortent également du marasme. En novembre, des refus liés à des résidus de pesticides en Allemagne avaient contribué à la forte dégradation de celui du poivron.
Le redressement des prix du haricot vert précède ceux du Coco plat qui restent à des niveaux plancher par manque de demandes de l’Espagne.
Le melon du Maroc se raréfie à l’approche des fêtes car les périodes de Chergui ont accéléré l’arrivée à maturité. Les fruits des Antilles sont donc mieux valorisés.