Produits d’import : les litchis débarquent
Cette fin de semaine, les litchis pourront enfin occuper les têtes de gondole encore tenues par les agrumes et les pommes.
C’est à Marseille que les deux premiers bateaux de litchis devaient être déchargés ce mardi 19 décembre. Ce sont plus de 350 camions qui devront être mis à disposition les 19 et 20 pour distribuer le plus rapidement possible les 8 600 palettes. La forte raréfaction des camions à cette période de l’année oblige à surpayer les transporteurs, dont le nombre se réduit dans nos contrées.
Tous les fruits qui pourront être commercialisés avant Noël devraient atteindre des prix supérieurs à 2 E. Les ventes de litchis sont ensuite meilleures dans les pays du Nord de l’Europe. C’est pour cette raison que les bateaux qui arriveront en début d’année prochaine seront destinés à être déchargés sur le port de Vlissingen-Flushing (3 500 palettes, puis environ 1 500 palettes). Marseille reprendra ensuite le relais avec les conteneurs.
Malgré le retard de maturité, la qualité des fruits serait bonne. La coloration était irrégulière selon les secteurs, ce qui a compliqué la récolte.
Le litchi arrive dans un marché peu chargé en fruits exotiques et de contre-saison, essentiellement du fait des contraintes de coût de la logistique. Quelques avions cargos qui arrivent du Chili permettent d’élargir un peu l’offre de fruits à noyau.
En raisin, la plupart des opérateurs ont débuté la saison en variétés blanches sans pépins d’Afrique du Sud. Le marché français est peu réceptif. En blanc à pépins, l’offre d’Alédo d’Espagne est mesurée mais les prix plafonnent entre 1,50 et 1,70 E.
Ambiance de prix bas
L’ambiance reste aux prix bas sur le marché des agrumes. Seules les marques qui occupent les têtes de gondole voient leurs ventes progresser.
A l’amont, la tentative de fixer un prix minimal est vouée à l’échec : il faudrait alors gérer le marché sur une base interprofessionnelle avec fixation de critères de qualité minimale. Sinon, cela revient à créer une entente sur les prix !
Le marché des poires se laisse aussi entraîner sur la pente glissante des prix bas. La baisse est menée par l’Abate Fetel d’Italie. Le décrochage s’aggrave pour les fruits de calibre inférieur à 65 mm, très dominants. La Rocha du Portugal résiste bien mieux grâce à l’extension de son périmètre commercial et du fait que les fruits sont de calibre élevé cette année.
En pommes, les stocks provisoires au 1 er décembre 2006 régressent de 8 % en Europe à 2,58 millions de tonnes (hors Espagne, Portugal et Grèce, tous déficitaires). Le seul pays en progression est la Belgique : + 12 % à 193 000 tonnes. Après la Cox, c’est en Gala que la baisse est la plus forte (- 20 %).
La forte pression des petits agrumes freine un peu les sorties. En Italie, cela pèse légèrement sur le prix de la Golden. De même, le kiwi perd quelques cents.
Le marché des légumes d’Espagne et du Maroc s’est difficilement extrait de la crise. Tous les produits sont à des niveaux de prix habituels. Le Coco plat a également remonté la pente.