Produits d’ import : un marché très éclaté
Le contexte est un peu plus porteur pour les fruits que pour les légumes, dont le marché est très éclaté. Ce sont les crudités, les salades et les tomates qui sont les mieux valorisées.
Le marché est assez lourd en orange. En Espagne, cela ravive la polémique liée à l’ “européanisation” des lots importés d’Egypte ou du Maroc.
Les arrivages de kiwi du Chili sont concentrés sur le mois de mai. Comme en pomme, le calibre des fruits est inférieur à la normale. Le calibre dominant est le 33 (90 g). En France, la saison devrait se terminer en troisième semaine de mai.
La poire William’s confirme son redressement par pallier. Le contexte est plus porteur pour les autres variétés. L’Abate Fetel d’Amérique du Sud est bien valorisée.
En pomme, l’échelle des prix reste assez large en Gala. Les origines Brésil, Argentine et Uruguay voient leurs volumes décliner. Le Chili et la Nouvelle-Zélande seront bientôt seuls sur le marché. Le petit déficit de la Nouvelle-Zélande est difficile à estimer. Il porterait plutôt sur la Braeburn.
Au 1er avril, les stocks européens étaient de 1,45 million de tonnes (+ 33 % en un an) dont 546 000 t en Italie (+ 51 %) et 308 000 t en France (+ 19 %). Il restait encore 68 000 t de Braeburn (+ 100 %, dont environ 40 000 t en France), 53 000 t d’Elstar (+ 170 %) mais seulement 16 000 t de Gala (+ 17 %).
Les crudités à l’honneur
Le marché des légumes offre une image contrastée. Celui des légumes fruits est peu animé, sauf en tomate. Poivron et aubergine doivent regagner les faveurs des consommateurs déçus par les prix élevés.
En Espagne, la campagne d’asperge blanche tire à sa fin sur un bilan médiocre. Les prix ont aussi décroché en Italie, la moyenne étant de seulement 1,4 E en 12-16 et 1,8 E en 16 +. La récolte débute à peine en Allemagne. Mais la pluie devrait freiner l’offre cette semaine. L’asperge verte surnage à 2 E.
La saison du melon est très étalée. Sur Agadir, l’offre progresse à partir de cette semaine dans un marché sous approvisionné. Les cultures sous abris progressent dans cette région où ont investi de nouveaux intervenants espagnols ou français. D’autres ont choisi le centre du Maroc où la récolte débutera dans une semaine. L’arrivée sera très étalée à Marrakech où le potentiel se réduit. Le manque de Charentais dope l’intérêt en faveur du Gala, Piel de Sapo, Cantaloup et Canari.
Les petits primeurs d’Italie échappent au marasme. Les niveaux de valorisation sont supérieurs à ceux des années précédentes. Dans un contexte tendu, l’univers des salades est demandeur de variétés typiques. La chicorée de Trévise se valorise jusqu’à 5 E départ ! La fève est mieux prisée que celle du Maroc à 1 E départ. Le petit pois atteint aisément 2 E et le fenouil 1 E.
En revanche, le marché est difficile en carotte et en oignon botte.
Le Sénégal continue d’approvisionner le marché européen (via Port Vendres) surtout en haricot vert (2 E) mais aussi en tomate cerise (0,45 E) et derniers poivrons et aubergines.