Bretagne
Prince de Bretagne sur Amazon : « Ce n’est qu’un démarrage ! »
Le 30 septembre, la Sica Saint-Pol-de-Léon, à travers sa marque Prince de Bretagne, annonçait vendre des légumes sur Amazon. Un choix motivé par la demande de certains de ses producteurs.
Le 30 septembre, la Sica Saint-Pol-de-Léon, à travers sa marque Prince de Bretagne, annonçait vendre des légumes sur Amazon. Un choix motivé par la demande de certains de ses producteurs.
La vente de légumes frais en ligne est devenue une réalité pour huit producteurs de Prince de Bretagne. « En tant que producteurs, on est à l’écoute des attentes des consommateurs, explique Marc Keranguévec, président de la Sica. Parmi celles-ci, il y a le moins de pesticides, voire le bio, mais il y a aussi la livraison à domicile. Certains consommateurs sont prêts à payer plus cher pour être livrés chez eux. Et cela faisait un moment que certains producteurs, surtout des jeunes, nous demandaient de passer à la vente par internet. On regardait ce qui était possible, mais c’est compliqué avec des produits frais. » Une opportunité a fait le reste : « J’ai eu l’occasion de rencontrer le directeur d’Amazon France avec qui on a discuté du sujet », poursuit le président. Les deux entités ont ensuite travaillé ensemble.
Pour la Sica, c'est sa structure commerciale Fresh'Nov qui a planché sur le dossier. Elle a été créée en 2017 pour mieux vendre les produits innovants. Le 30 septembre, étaient donc mis en ligne sur Amazon huit paniers de légumes Prince de Bretagne, dont deux bio et un uniquement de légumes condiments. Ils sont livrés en 48 h par Chronofood dans des colis spécifiques.
Seul hic si l’on tape, fruits et/ou légumes frais dans le moteur de recherche d’Amazon, on tombe sur… des jouets. La promesse du livré en 48 heures n’est pas tenue non plus (bien qu’inscrite sur le site) si l’on passe commande un vendredi par exemple. « On sait qu’il y a beaucoup de choses à adapter. Ce n’est qu’un démarrage, assure Marc Keranguévec. Avec Amazon, c’est très rigide. On sait qu'il faut qu'on retravaille beaucoup de choses, la variété des paniers notamment. On va changer les produits tous les deux mois en fonction des saisons. »
Les prix finaux peuvent paraître assez élevés même pour des bobos parisiens (26 € par exemple pour 3 artichauts, 500 g de tomates cocktail, 750 g de tomates, 4 courgettes et 1 kg de pomme de terre) mais sur les deux premiers jours de la mise en ligne, la Sica a vendu une vingtaine de paniers « même si ce sont sûrement pour beaucoup des curieux, nuance Marc Keranguévec. Il sera intéressant de voir les premiers clients repassent commande ensuite. Ça a nous permet aussi d'être en contact direct avec le consommateur ».
La Sica s'est en effet octroyé les services d'une personne pour appeler les premiers clients. « Les retours sont tous positifs, seul un carton a été un peu abîmé, raconte le président. Les clients ont été surpris qu’on les appelle. On a prévu de faire un point au début de l’hiver, une fois qu’on aura mis d’autres paniers en ligne. Ce sera intéressant de voir si les premiers clients repassent commande ».
C’est Fresh’Nov, structure commerciale de la Sica créée en 2017 pour les produits innovants, qui commercialise ces paniers.
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