Pourquoi Prince de Bretagne lance une gamme de petits fruits rouges ?
Face à une demande croissante en fruits rouges et sur un marché marqué par l’importation, Prince de Bretagne diversifie sa gamme avec de la framboise et de la myrtille.
Face à une demande croissante en fruits rouges et sur un marché marqué par l’importation, Prince de Bretagne diversifie sa gamme avec de la framboise et de la myrtille.
En 2024, Prince de Bretagne commercialisera ses premiers volumes significatifs de framboises et de myrtilles. Environ 4 tonnes de framboises devraient être proposées de mi-mai à mi-septembre et 20 à 22 tonnes de myrtilles disponibles tout le mois d’août.
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Une offre née de la demande d’un client
« Les fruits rouges sont des produits de segmentation qui séduisent les consommateurs, constate Patrick Guivarch, responsable de la diversification à la Sica Saint-Pol de Léon. La myrtille notamment est un produit plaisir, qui ne nécessite aucune préparation, ce que recherchent les jeunes. Le marché en fruits rouges est dominé par l’importation. L’idée de produire de la myrtille et de la framboise en Bretagne est née de la demande d’un client, France Food, à Rungis, qui travaillait déjà avec Prince de Bretagne en fraises et recherchait un sourcing breton en myrtilles et framboises. L’implication de ce client dans le développement d’une filière a fait que des producteurs Prince de Bretagne du Finistère et des Côtes d’Armor ont été intéressés par ce projet ».
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Plusieurs années de test pour identifier des variétés adaptées au climat breton
Des recherches ont été menées auprès de producteurs et techniciens d’autres bassins et des essais ont été réalisés à la station expérimentale du Caté pour mettre au point les techniques de production et identifier des variétés adaptées au climat breton et permettant un rendement horaire à la récolte suffisant. « En myrtilles et framboises, le rendement horaire à la cueillette a un impact très fort sur le coût de production, précise Patrick Guivarch. Face aux produits venant de pays où le coût de la main-d’œuvre est bas, il faut des variétés permettant un bon rendement horaire, notamment en myrtille qui demande un investissement de départ important ».
Aujourd’hui, six producteurs se sont lancés en myrtilles sur des surfaces de 3000 m² à 1 hectare. Les myrtilles, de deux variétés, sont cultivées en pot en plein champ, triées dans un atelier froid de la Sica Saint-Pol de Léon et expédiées en vrac chez France Food qui les commercialise en GMS, auprès de pâtissiers… Les rendements augmentant progressivement les quatre premières années, les volumes devraient atteindre 40-42 tonnes en 2025 et 50 tonnes en 2026.
De nouvelles plantations de myrtilles en 2024
De nouvelles plantations seront également réalisées en 2024, permettant à nouveau une augmentation des volumes à partir de 2027. Et des travaux sont menés sur d’autres variétés pour élargir la période de commercialisation.
Deux producteurs cultivent une variété de framboises sur 1500 m², en pot sous abris froids, avec un échelonnement des plantations, qui sont annuelles, pour étaler la commercialisation. Les framboises sont conditionnées à la récolte en barquette de 125 g et vendues localement à des négociants. « Les volumes étant encore limités, ce qui rendait le transport jusqu’à Rungis trop coûteux, le choix a été fait de les vendre localement pour l’instant, précise Patrick Guivarch. Plusieurs négociants en ont déjà été commercialisés en 2023 ».
Et pour l’avenir, les producteurs Prince de Bretagne se disent prêts à étudier toute autre diversification permettant de répondre à une demande de client.