Aller au contenu principal

Variété Club
Pourquoi l’Alliance Perlim-Meylim a fait le choix de la pomme Rubis Gold ?

Pomme jaune mais craquante et au calibre moyen, Rubis Gold présente ainsi des atouts pour séduire les jeunes. Côté production, cette « pomme de spécialiste » car assez technique à produire, semble pour le moment très rémunératrice pour les producteurs. Les producteurs de Perlim-Meylim, spécialistes de la Golden et la pomme jaune, témoignent de leurs choix et de leurs premiers retours d'expérience pour FLD.

L’Alliance Perlim-Meylim a fait état d’une petite récolte de Rubis Gold pour sa première récolte en 2021 : 60 t. Le potentiel de 100 t avait été revu à la baisse en raison du gel. Mais la petite nouvelle Club monte désormais en puissance, avec l’entrée en production des vergers. Rubis Gold représente désormais un potentiel pour cette année de 300 t sur 28 ha plantés. 7 producteurs sur 20 ha chez Perlim, et 4 producteurs sur 8 ha chez Meylim sont concernés, tous en vergers d’altitude, Vergers Ecoresponsables et HVE. L’objectif est d’atteindre les 50 ha.

Cette année la récolte devrait avoisiner les 300 t chez Perlim-Meylim. La récolte a eu lieu en début de semaine 37 (12 septembre) alors qu’elle avait été programmée pour la fin de semaine. « On a eu très très chaud cette année, ce qui impact la coloration (le blush) et les calibres. La qualité gustative est au rendez-vous », confirme Béatrice Chauffaille, responsable Communication et Marketing pour l’Alliance Perlim-Meylim, lors d’une journée presse Rubis Gold dans le Limousin le 16 septembre.

 

 

Au-delà d’une Club, le choix d’une pomme gustative, jaune et croquante

Pourquoi avoir choisi Rubis Gold, une énième pomme Club ? « Nous avons de suite été interpellés par la puissance aromatique de cette pomme », se souvient Béatrice Chauffaille. Et surtout, elle n’est pas une variété comme les autres : pomme jaune mais craquante et calibre moyen, des atouts pour séduire les jeunes.

 « Rubis Gold présente des aspérités qui correspondent bien à notre ADN. Elle semble très bien se prêter à notre terroir d’altitude (350 à 400 m), à la limite du froid, ce qui donne un verger très dru et donc une intensité aromatique et de couleur. C’est une pomme qui nous va bien, à nous les spécialistes de la pomme jaune [Golden, NDLR]. De plus elle présente un calibre moyen, ce qui nous permet de toucher la cible Enfants, qui sont les consommateurs de demain. »

 

Une pomme « de spécialiste » et rémunératrice : l’avis des producteurs

Et comme ce sont les producteurs qui en parlent le mieux, FLD les a interrogés sur leur motivation à se lancer dans l’aventure Rubis Gold, lors de la journée presse du 16 septembre dans les vergers de Perlim-Meylim.

  • Frédéric Champagne, producteur à Saint-Cyr-les-Champagnes (Dordogne), 2 ha de Rubis Gold, vient de récolter 44 t (50 t estimées initialement). Il observe cette année des calibres un peu plus gros ceux de l’année dernière (2021 avait été impactée par les pucerons). Pourquoi la Rubis Gold ? « Aujourd’hui on cherche à se diversifier au niveau variétal. On fait de la bonne Golden, mais il faut un truc en plus, un goût différent. On nous a proposé Rubis Gold que j’ai trouvé belle et avec un goût intense. On commence, c’est un verger de 3 ans. Rubis Gold est une pomme qui semble technique, elle réagit bien à notre terroir, la taille et l’éclaircissage seront des points clés (une ou deux pommes max par bouquet étant donné qu’elle a un petit pédoncule). Pour le moment c’est une pomme rémunératrice, à voir si ça va durer. »
  • David Hénocq gère le Verger de la Roche à Allassac (Corrèze), 30 ha de pommiers dont 2,5 ha de Rubis Gold. « Nous avons tenté Rubis Gold car c’est une belle nouveauté et elle est rémunératrice pour les producteurs : c’est une Club sur un positionnement premium. » Le verger (3e feuilles et 2e feuille) en est à sa 3e récolte. La production augmente chaque année. « C’est une pomme qui a l’air technique à conduire, la gestion de l’éclaircissage semble primordiale. »
  • Jérôme Pinaud, producteur à la limite de la Dordogne et de la Corrèze et responsable de deux verger (Perlim et le sien). « J’ai de la Rubis Gold en propre. C’est une pomme jaune qui nous correspond, plus technique que la Golden, qui se récolte un peu avant. Rubis Gold semble bien se comporter sur notre terroir, elle ne coûte pas plus cher à produire que la Golden. » Pourquoi avoir osé l’aventure ? « La démarche Club de Rubis Gold était de base bien pensée et formée. Perlim-Meylim a donc adhéré et nous producteurs on suit notre groupe. »

 

Les plus lus

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Sival 2025. VIDEO. Maraîchage : au salon, les bonnes réponses aux besoins d’évolution - [Contenu partenaire]

Dans le Finistère, Marion Cabioch doit constamment adapter sa production de légumes plein champ et sous serre, aux aléas…

Sival 2025. VIDEO. L’union des producteurs de fruits pour des vergers durables - [Contenu partenaire]

Christophe Belloc, arboriculteur dans le Tarn-et-Garonne, se rend au Sival, à Angers, du 14 au 16 janvier 2025 à la découverte…

<em class="placeholder">ananas</em>
Avocat, mangue, ananas : l’Occitanie se prépare à cultiver de nouvelles espèces fruitières

Le changement climatique perturbe le secteur agricole et impacte les productions fruitières, obligeant les agriculteurs à s’…

un rayon de bananes 1er prix dans leur sachet en plastique, avec l'indication "des fruits et des légumes à moins de 1€"
La banane, fruit préféré des Français, est-elle toujours l’un des fruits les moins chers du rayon ?

La banane se targue de son accessibilité, raison selon l’interprofession AIB de son succès auprès des Français. Et même si son…

<em class="placeholder">Jean-Marc Sanchez, producteur de thé sous serre</em>
Nouvelles filières agricoles : « Je cultive le premier thé du Roussillon »

Dans les Pyrénées-Orientales, Jean-Marc Sanchez, ingénieur agronome, s'est lancé le défi de cultiver du thé sous serre.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes