Pour le melon, dénomination Charentais, médiation amont/aval et démarche Ecoresponsable : l’agenda chargé de l’AIM
A Medfel, l’Association interprofessionnelle du Melon en a profité pour détailler les lancements et avancées de projets. Si certains n’en sont qu’à leur début, d’autres sont plus avancés et démontre la volonté de la filière de travailler pour l’avenir.
A Medfel, l’Association interprofessionnelle du Melon en a profité pour détailler les lancements et avancées de projets. Si certains n’en sont qu’à leur début, d’autres sont plus avancés et démontre la volonté de la filière de travailler pour l’avenir.
Lors de la présentation de ses traditionnelles anticipations de plantation de melon charentais à Medfel, l’AIM -l’Association interprofessionnelle du Melon- en a profité pour faire le point sur les travaux qu’elle a lancés.
L’Association Interprofessionnelle du Melon regroupe 250 opérateurs (producteurs, producteurs expéditeurs et expéditeurs) dans le melon. En 2023, l’AIM et ses adhérents ont représenté 70 % des melons origine France commercialisés sur le marché.
Une démarche Ecoresponsable Légumes dont le melon est à l’initiative
L’AIM l’a affirmé : elle a la volonté de créer une démarche collective dans la filière légumes pour une charte Ecoresponsable pour les légumes. « On n’en est qu’au début, précise Jérôme Jausseran. Et oui, le melon est bien à l’initiative pour une démarche Ecoresponsable Légumes. Nous avons l’accord de l’ANPP pour l’utilisation du terme “Ecoresponsable”. »
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Une médiation entre l’amont et l’aval
Suite au constat d’une saison 2023 difficile, un groupe de réflexion produit Melon (GRP Melon) a été mis en place au sein d’Interfel en septembre. « Véritable travail de médiation », ce groupe de réflexion regroupe donc l’ensemble des 17 familles de l’interprofession sous l’égide d’un animateur.
L’objectif du GRP Melon ? Favoriser le dialogue entre acteurs de l’amont et de l’aval : écoute des revendications de chaque maillon, identification des points de blocage et axes d’amélioration, et expérimentation de mesures pour fluidifier les relations commerciales.
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« Des solutions ont été évoquées, à nous de rédiger une sorte de charte pour avoir la meilleure adéquation offre/demande et construire de nouveaux réflexes (par exemple, sur les promotions trop anticipées, même si l’on sait que le melon a besoin des promotions). S’il n’en ressort rien, il y aura quand même eu une mise en lumière de constats de chaque côté de la filière », se réjouit Jérôme Jausseran.
L’AIM tient à préciser néanmoins que ce travail est loin d’être terminé et qu’il n’aboutira pas forcément à un accord interprofessionnel. L’idée est « d’y aller étape par étape, d’expérimenter petit à petit ».
Dénomination Charentais : blocage du GEVES ?
Parce que le melon charentais ne vient pas (forcément) de Charente -le terme charentais étant une dénomination commerciale et non une connotation géographique -, l’AIM s’est saisie dès 2009 (année de sa création) de ce dossier qui dessert le melon en “confusant” les consommateurs.
En 2019, l’AIM a donné un coup d’accélérateur en lançant les travaux de sa Commission Dénomination Charentais et acté qu’un changement de nom aurait lieu. En 2022, le travail de naming avec une agence a abouti (un nom notamment aurait été trouvé et testé). 2023 a été dédié au travail de sensibilisation des administrations et organisations (DGCCRF, Interfel, GEVES).
Et aujourd’hui, où en sommes-nous ? Jérôme Jausseran dénonce le « blocage inadmissible » du GEVES (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) qui revendique « un nom patrimonial » pour ce terme de Charentais et aurait donc appliqué son veto. « A nous de faire sauter ce verrou !, appelle Jérôme Jausseran. Surtout sachant que les autres pays producteurs sont prêts, le Maroc est d’accord pour faire le changement de nom ! ».
Et la nouvelle grille de calibrage ?
La nouvelle grille de calibrage conditionnement, qui avait été détaillée au Medfel 2023, a été mise en place et appliquée « sur tous les bassins de production, même le Maroc a réussi à l’imposer », précise Jérôme Jausseran. En 2023, « tout s’est très bien déroulé », confirme la présidente de l’AIM Myriam Martineau.