Conditionnement
Pomuni France agrandit son site d'Esquelbecq
L'unique implantation française du groupe flamand appartenant à la famille Muyshondt monte en puissance. Elle devrait traiter plus de 100 000 t/an d'ici deux à trois ans.
L'unique implantation française du groupe flamand appartenant à la famille Muyshondt monte en puissance. Elle devrait traiter plus de 100 000 t/an d'ici deux à trois ans.
Après avoir automatisé son hall de réception, le centre de conditionnement Pomuni France (ex-Ets Ammeux) prévoit une nouvelle extension. « Il s'agit d'étendre le bâtiment de 6 000 m2 , ce qui permettra de regrouper les dix lignes de conditionnement et d'en créer deux supplémentaires d'ici juillet 2018 », a annoncé Pierre Ammeux, directeur général du site.
Datant de 1950, les installations sont implantées à Esquelbecq (Nord). Jusque dans les années 80, cette commune a été la ville française la plus exportatrice de tubercules, notamment vers l'Algérie.
Les investissements devraient faire passer la capacité annuelle de traitement du site de 65 000 à 80 000 t de produits nets, passant de 80 000 à 100 000 t de tubercules bruts. Avec vingt-cinq à trente variétés traitées par jour, dont 15 000 t de samba et 6 000 t d'amandine, Pomuni France gère près de 1 200 références. 90 à 95 % des volumes sont destinés au marché français, le reste étant destiné à l'export, notamment vers la Scandinavie. 75 % des volumes sont commercialisés vers la GMS et 25 % vers la RHF, soit directement (La Pataterie, Courte Paille), soit via des grossistes (Pomona). 65 à 70 % des tubercules proviennent d'un approvisionnement local, le reste de la Beauce, de Picardie et de Seine-Maritime, via 130 producteurs.
Les anciens Ets Ammeux ont été rachetés en janvier 006 par les frères Bart et Jos Muys-ondt. A la tête d'une société familiale elge implantée à Ranst près d'An-ers, ils disposent de deux sites de onditionnement à Thorembais-les-éguines (Belgique) et à Esquelbecq France) et d'un site de fabrication de pécialités surgelées à Ranst Belgique). En 2014, ils étaient prêts à eprendre la société Potatoes Masters, mais ont reculé devant le passif de l'entreprise. Selon Pierre Ammeux et Maxime Jonaczyck, l'apport des frères Muyschondt a été décisif, tant sur le plan de l'automatisation et de la traçabilité (utilisation de la RFID), de la valorisation des écarts de triage vers la production de purée pour leurs produits surgelés, que sur le plan du commerce. « Ils nous ont apporté une meilleure connaissance du marché européen », estimait Pierre Ammeux.