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Pomme pour la restauration collective : des grossistes ne jouent pas le jeu de l’origine France

L’ANPP a dénoncé la présence de pommes polonaises chez un grossiste fournissant la restauration collective. Vide juridique et distorsions de concurrence expliquent cette présence, regrette l’Association nationale pomme poire.

Pour la commercialisation en magasin, la présence de pommes polonaises s’explique par le fait que le distributeur les achèterait 50 % moins cher que le produit français, selon l'ANPP. Archives.
© ANPP

Les producteurs de l’ANPP se sont insurgés, le 26 juin, de la présence de pommes polonaises chez un grossiste fournissant la restauration hors foyer. « Vendredi dernier [23 juin], au cours d’une visite chez un grossiste fournissant des cantines scolaires et des EHPAD de Corrèze, des producteurs de pommes du Limousin ont constaté la présence en grande quantité de pommes polonaises. Une pratique malheureusement répandue qui tue à petit feu la filière arboricole française. »

Déjà en février dernier, l'ANPP avait montré du doigt Carrefour pour la présence de pommes polonaises dans ses rayons alors que le distributeur disait être engagé dans l'origine France.

 

L’affichage de l’origine, non obligatoire en restauration collective

Alors que la campagne 2022-2023 n’est pas encore achevée et qu’il reste des pommes origine France, l’Association nationale pomme poire regrette le « vide juridique » sur lequel « les grossistes s’appuient » : l’affichage de l’origine des fruits et légumes n’est pas obligatoire en restauration collective, contrairement à la commercialisation en magasin.

 

Des pommes polonaises trois fois moins chères

Le problème de fond pour l’ANPP : des distorsions de concurrence « intenables ». Les pommes polonaises seraient quasiment trois fois moins chères que les pommes françaises en termes de main-d’œuvre et les conditions de production plus favorables sur le plan phytosanitaire.

 

« Doter les acheteurs publics des budgets nécessaires »

« Il est désormais urgent d’allier ambitions et moyens en dotant les acheteurs publics des budgets nécessaires pour s’approvisionner en origine France. Quant aux producteurs, ils demandent simplement qu’on les laisse produire dans des conditions comparables à celles de leurs concurrents et que les consommateurs soient informés de l’origine des fruits qu’ils consomment », conclut l’ANPP.

 

La (bonne) réaction du grossiste incriminé

L’ANPP a tenu a souligné la réponse du grossiste visité qui « a aussitôt passé commande de pommes auprès de producteurs français locaux ». L’association appelle tous les grossistes français à faire de même, en particulier pour alimenter les écoles, hôpitaux, Ehpad et restauration commerciale.

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