Pomme : « nous anticipons l'arrivée d'une 3e génération de carpocapse dans le Limousin »
Cécile Bellevaux et Franz Vanoosthuyse, du pôle Pomme d’Invenio, expliquent pourquoi la station d'expérimentation travaille sur de méthodes de gestion du carpocapse.
Cécile Bellevaux et Franz Vanoosthuyse, du pôle Pomme d’Invenio, expliquent pourquoi la station d'expérimentation travaille sur de méthodes de gestion du carpocapse.
« Le carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella L.) est un des ravageurs les plus importants sur pommier au niveau français, mais la faible pression observée dans le Limousin en fait un ravageur qu’on a tendance à oublier : les problèmes rencontrés avec la tavelure ou encore les pucerons dominent. Cependant, les dégâts de plus en plus importants observés au niveau du bassin de production méditerranéen devraient inquiéter : le carpocapse connaît désormais trois générations complètes ou quasi complètes dans le Sud-Est. Et côté Limousin, la pression est montante depuis quelques années et l’augmentation des étés chauds et secs favorise le raccourcissement des cycles et les possibilités d’apparition de la troisième génération de carpocapse.
Les arboriculteurs et Invenio jugent le contexte suffisant pour commencer à se poser des questions au niveau de l’expérimentation : que faire quand la confusion ne suffira plus à traiter le problème ? Le premier essai lancé vise à améliorer l’utilisation du virus de la granulose, en adaptant les doses et l’adjuvant utilisé. Le deuxième essai a pour objectif de tester des combinaisons de méthodes de lutte disponibles afin d’optimiser leurs actions. On associera, par exemple, la confusion, le virus de la granulose et les nématodes.
Adapter la technique de l’augmentorium
Enfin, le troisième essai est beaucoup plus exploratoire. En effet, il s’agit d’adapter la technique de l’augmentorium au carpocapse et ses parasitoïdes. Cette technique consiste en la mise en place d’une enceinte fermée avec un filet de taille spécifique permettant de laisser passer les adultes parasitoïdes tout en retenant les bioagresseurs qui finissent par y mourir. On y introduira donc des larves de carpocapse potentiellement parasitées. Cet essai permettra de vérifier divers paramètres permettant d’optimiser la méthode de lutte contre ce bioagresseur. »