Pomme de terre : surfaces françaises 2024 en hausse pour satisfaire le besoin industriel
Selon le CNIPT et l’UNPT, cette augmentation ne se fait pas, cette année, au détriment des surfaces pour les plants et la fécule, elles aussi en hausse.
Selon le CNIPT et l’UNPT, cette augmentation ne se fait pas, cette année, au détriment des surfaces pour les plants et la fécule, elles aussi en hausse.
Avec un total de 170 244 hectares, les surfaces françaises destinées à la production de pommes de terre de conservation (frais et industrie) augmenteraient de +7,3 % en 2024, soit 11 567 ha de plus qu’en 2023.
Et pour cette année, contrairement à 2023, cette augmentation ne se fait pas au détriment des surfaces destinées à la production de plant et de fécule, en augmentation également, soulignent l’UNPT (Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre) et l’interprofession de la pomme de terre pour le frais CNIPT dans un communiqué du 2 juillet.
« Si ce chiffre ancre la poursuite du développement de la filière pomme de terre de conservation en France, il ne présage en rien de la production finale, au regard d’un contexte cultural difficile influençant le rendement », avertissent l’UNPT et le CNIPT.
Ces chiffres proviennent du panel de producteurs de l’UNPT interrogé en mai et juin 2024 dans les principales régions de production (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Centre-Val de Loire, Haute Normandie et Champagne-Ardenne) et complété par les estimations d’Agreste pour les autres bassins.
Hausse dans les bassins de production historiques, tirée par les contrats d’industrie
Le CNIPT et l’UNPT explique cette dynamique de plantation en partie par la demande industrielle française et européenne qui poursuit sa forte croissance, pour la troisième année consécutive.
A relire : Pomme de terre origine France : pourquoi il faut craindre des tensions sur les approvisionnements
En outre, les surfaces ont progressé chez les producteurs dits “historiques”, mais aussi et surtout par l’arrivée de nouveaux producteurs dans les bassins de productions notoires, principalement liés, a priori, par des contrats d’industrie.
Enfin, les deux organisations notent un « élargissement soutenu » du panel variétal, lié à la faible disponibilité en plants pour les variétés classiques cette année.
L’élargissement du panel variétal cette année est lié à la faible disponibilité en plants pour les variétés classiques.
Zoom sur les Hauts-de-France
Les Hauts-de-France, toujours au rang de premier producteur national (64 % des surfaces françaises), sont une des régions où la hausse de surfaces est la plus importante : +8 499 hectares.
Conditions de début de campagne difficiles
L’UNPT et le CNIPT recommandent de manipuler ces chiffres avec beaucoup de précaution : « Il est trop tôt pour envisager des perspectives de production à ce stade, tant les conditions de début de campagne ont été difficiles : plantations retardées par une pluviométrie excessive, densités de plantation en baisse et hétérogénéité dans les levées, forte pression du mildiou, etc. »
Les conditions de début de campagne ont été difficiles : plantations retardées par une pluviométrie excessive, densités de plantation en baisse et hétérogénéité dans les levées, forte pression du mildiou, etc.
En outre, l’étude a été arrêtée à début juin et donc n’intègre pas totalement l’impact des retards de plantation et l’arrivée des nouveaux producteurs de manière exhaustive. « Le degré d’incertitude est donc fort cette année et pourrait aboutir à une variabilité plus importante qu’à l’accoutumée en termes de surfaces nationales », concluent l’UNPT et le CNIPT.