Organisation de filière
Plus d’actions grâce à un budget en hausse
Interfel, le CTIFL et Aprifel ont présenté leurs orientations stratégiques pour 2017. Des axes de travail différents mais complémentaires pour ces trois structures désormais ultra-proches.
Interfel, le CTIFL et Aprifel ont présenté leurs orientations stratégiques pour 2017. Des axes de travail différents mais complémentaires pour ces trois structures désormais ultra-proches.
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C’était une première que cette conférence de rentrée Interfel-CTIFL-Aprifel ce matin du 10 janvier. « Nous avons renouvelé l’accord triennal CVO et c’est la première fois dans l’histoire des interprofessions que les acteurs ont accepté de presque tripler leurs cotisations, explique Bruno Dupont, président d’Interfel. Nous avons des moyens limités et une plus-value de nos produits moindre comparée à d’autres filières, donc l’effort est conséquent. » La CVO est passée, pour l’amont (grossistes inclus), à 0,73 ‰ pour les produits origine France et à 0,50 ‰ pour les produits non-origine France, et pour la distribution à 2,10 ‰ et 1,80 ‰ respectivement.
Le budget prévisionnel 2017 des trois structures est de 25 M€, dont 14 M€ pour le CTIFL et 11 M€ pour Interfel. Parmi ces 11 M€, une partie est allouée à Aprifel, dont le budget est en construction. Historiquement, sa part était de 120 000 €, « mais pour de vraies actions il faut un vrai budget, il sera donc fortement augmenté », promet Louis Orenga, directeur général des trois structures. Aprifel va redevenir un vrai bras armé de l’interprofession auprès des professionnels de la santé et de l’alimentation. « En 2017, mais aussi en 2018 et en 2019, Aprifel va renforcer son action avec la diffusion d’informations sur les réseaux sociaux et de documents aux professionnels de la santé, et via ces professionnels communiquer auprès des consommateurs », insiste sa présidente Christel Teyssèdre. De son côté, le CTIFL met l’accent sur quatre axes de travail. « La qualité du produit jusqu’au consommateur, liste le président Jacques Rouchaussé. Ensuite, les pesticides, même si le Centre technique n’a pas attendu l’agroécologie du ministre pour travailler sur les méthodes alternatives. Enfin la modernisation, et la digitalisation ».
Quelle que soit la structure, la stratégie de fond est donc la même, avec un jeu collectif pour remettre le consommateur au centre des préoccupations. Et en attendant la concrétisation d’une “maison des f & l”, la filière a déjà mis en place quelque chose d’unique en Europe : trois structures « complémentaires mais différentes, qui garde leur personnalité mais se rapprochent », avec un directeur général commun. « Comme quoi, la filière f&l française innove jusque dans son organisation », se réjouit Louis Orenga.