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PRODUCTION
Perte d’un quart de la production de fruits en quinze ans

EVOLUTION DES VOLUMES ANNUELS (EN TONNES) DE FRUITS PRODUITS EN FRANCE ENTRE LES PÉRIODES 2000-2002 ET 2012-2014
© E. MICHEL

Parmi les fruits, les pêches et nectarines, les poires, le raisin de table et les cerises ont subi la plus forte régression avec environ 40 % de volumes en moins en 15 ans. La chute des pêches et nectarines est en partie due aux arrachages liés à la sharka et à la concurrence espagnole. « Le déclin de la poire est plus ancien et traduit un désintérêt de la part des producteurs », analyse Christian Hutin, Ctifl. La disparition des variétés double fin a concentré l’offre de raisin de table autour de variétés traditionnelles qui intéressent une clientèle vieillissante. « Pour la cerise, les fluctuations de production et les coûts élevés offrent une rentabilité parfois aléatoire qui a pu dissuader des producteurs », présume l’ingénieur. D’autres fruits régressent, comme la pomme qui a perdu un quart de ses volumes. Ce sont les volumes à l’export qui ont surtout chuté. La prune d’Ente et le kiwi ont connu une régression identique. Ce dernier en raison des arrachages liés à PSA. Les petits fruits rouges s’inscrivent aussi dans cette tendance alors même que les importations ont été multipliées par près de quatre en dix ans. Dans ce déclin de l’arboriculture française, quatre produits se démarquent par leur croissance : l’abricot, la clémentine, la noix et la noisette. Ce dernier fruit a doublé sa production en quinze ans et avoisine les 10 000 tonnes sur la moyenne 2012-2014. « Le verger de noyer a progressé de 5 000 ha depuis 2000, souligne le spécialiste. Compte tenu des délais d’entrées en production, la hausse de production de 26 % en quinze ans n’est que le début de sa progression ». Enfin, l’abricot connaît un renouvellement variétal qui a permis une augmentation des rendements et de la régularité de production. Ces facteurs expliquent leur croissance en volumes sans progression des surfaces.

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