Aulx
« On va avoir besoin de l’ail français »
C’est le début de la campagne de l’ail français. Une année plutôt bonne, sans stock dans les frigos avec moins d’ail espagnol. Petite ombre au tableau : en bio, on a de petits calibres.
C’est le début de la campagne de l’ail français. Une année plutôt bonne, sans stock dans les frigos avec moins d’ail espagnol. Petite ombre au tableau : en bio, on a de petits calibres.
Le confinement a été favorable à l’ail français. « Il y a eu des demandes plus importantes de 20 % par rapport à d’habitude », annonce Christiane Pieters, présidente de l’Aniail. Un phénomène qu’elle explique par le fait que les Français se sont remis à cuisiner, mais aussi sans doute « parce que dans la tête des consommateurs, l’ail est un antiseptique », sourit-elle. On a noté une très forte demande aussi dans les pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie).
La récolte s’est faite cette année une dizaine de jours d’avance. En ail blanc, les calibres sont plutôt moyens cette année. « Au total, c’est une année plutôt normale, précise Christiane Pieters. L’an dernier, on avait plutôt de gros calibres. Les bulbes sont sains. En ail violet, on observe un petit manque de coloration. » Pour l’ail rose – dont la récolte a commencé plus tard –, cela se passe plutôt bien.
En revanche, pour l’ail bio, les rendements sont 40 à 50 % inférieurs. Les calibres sont plus petits. « Le mois de mai a été très sec et c’est sûrement dû à un manque d’eau au moment de la bulbaison », analyse la présidente. « Nous comptons sur la filière aval pour communiquer jusqu’au consommateur », ajoute, pour sa part, Philippe Quaranta, représentant les metteurs en marché.
Moins d’ail espagnol sur le marché
En Espagne, la récolte a été difficile. Il y a eu beaucoup d’eau et des difficultés lors du séchage. La coloration est plutôt grise. « On va avoir besoin de l’ail français et c’est plutôt bien, d’autant qu’on part avec zéro stock dans les frigos », s’exclame la présidente.
Une saison qui commence donc plutôt bien. Seul regret de la présidente, « la GMS est de plus en plus exigeante, mais elle n’est pas très demandeuse en signes de qualité sauf peut-être pour ce qui est du label Rouge, constate-elle. Je le regrette sincèrement. En revanche, c’est la course au zéro résidu de pesticides et à la HVE, certification qui parle moins au consommateur et très difficile à obtenir pour les exploitations en polyculture comme c’est souvent le cas pour les producteurs d’ail ».