Occitanie : Un projet de recherche ambitieux sur la noix
« La noix de demain » est le nom du programme de recherche initié par le Comité du Noyer et du Châtaignier du Lot. Objectifs : favoriser l’émergence de techniques de production alternatives afin d’améliorer la rentabilité des noyeraies.
« La noix de demain » est le nom du programme de recherche initié par le Comité du Noyer et du Châtaignier du Lot. Objectifs : favoriser l’émergence de techniques de production alternatives afin d’améliorer la rentabilité des noyeraies.
Tout est parti d’un voyage au Chili, en 2017 (lire : La noix, culture business au Chili). Il s’agissait d’étudier les méthodes de production que met en œuvre ce pays, l’un des plus grands producteurs de noix au monde, et qui sont parmi les plus en pointe. « Nous avons ainsi visité nombre de vergers à la productivité impressionnante et surtout, nous avons rencontré deux spécialistes de la production nucicole chilienne, Jean-Paul Joublan et Pablo Nunez », explique Lydie Leymarie-Lachaud, ingénieur au Comité du Noyer et du Châtaignier du Lot. Et de poursuivre : « Ils nous ont proposé de collaborer afin de trouver des solutions à nos problématiques françaises, notamment en matière de lutte biologique contre la bactériose du noyer. Sitôt rentrés, nous avons réuni les producteurs et leur avons présenté ce projet collaboratif en leur précisant toutefois qu’il leur faudrait y participer financièrement à hauteur de 100 €/ha pendant trois ans avec en contrepartie, le partage des résultats de parcelles d’essai ».
Un budget de 600 000 € sur quatre ans
Vingt-sept producteurs représentant 724 ha de noyeraies du Sud-ouest ont alors accepté de participer, permettant de donner naissance au projet « La noix de demain », sous la forme d’un GOEI (Groupement opérationnel pour l’expérimentation et l’innovation). « Cet engagement financier des producteurs a sans aucun doute convaincu les autres financeurs que sont l’Union européenne, la Région Occitanie, le département du Lot et la communauté de communes Cauvaldor de participer ». Le budget total s’élève à 600 000 €. Ce projet, prévu pour durer quatre ans, comporte trois axes de recherches : la lutte biologique contre la bactériose et les maladies associées en identifiant un bactériophage naturellement présent dans les vergers et susceptible de détruire la bactérie à l’origine de la maladie ; une autre solution de lutte biologique contre la mouche du brou par des bioagresseurs (insecte parasitoïde ou nématodes) ; l’amélioration des techniques de production par l’usage de biostimulants, d’engrais foliaire et de la fertirrigation.