Nouvelle-Aquitaine : le piégeage sous toutes ses formes
Fin septembre à Sainte-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne), s’est tenue une journée technique sur le piégeage en cultures maraîchères, organisée par la Chambre d’agriculture 47 (réseau Dephy ferme), la Fredon et le SRAL/DGAL. Rassemblant producteurs, conseillers et fournisseurs de pièges ou de phéromones, l’évènement a été l’occasion de faire un tour d’horizon des techniques existantes et d’évoquer les expérimentations en cours. Olivier Bray, de la Fredon Aquitaine, a présenté le fonctionnement du réseau de piégeage à phéromones de la région. « Le réseau comporte 146 pièges en 2018 et est amené à se développer, décrit le spécialiste. Il permet actuellement le suivi de dix espèces ». Les pièges sont relevés deux fois par semaine par les producteurs, qui envoient les données par téléphone, SMS ou internet à l’équipe piégeage de la Fredon. Celle-ci réalise des synthèses hebdomadaires de mars à août ainsi qu’un bilan en fin de campagne.
Réduire les populations de ravageurs à moyen terme
Cécile Delamarre, de la Chambre d’agriculture 47, a évoqué l’une des principales problématiques actuelles, les punaises phytophages, à travers le projet Impulse. « Nous avons testé cette année des panneaux chromatiques de différentes couleurs (blanc, jaune et bleu) afin d’évaluer leur capacité de piégeage vis-à-vis de Nesidiocoris en culture de tomates », présente la conseillère maraîchage. Les résultats de l’essai, qui a également été mené en Provence par l’Aprel, seront diffusés prochainement. L’entreprise Biogard, spécialisée dans le biocontrôle, a présenté son diffuseur de phéromone Isonet T pour le contrôle de Tuta absoluta en serres de tomate, qui a reçu une homologation en juillet. Les intervenants de la journée ont rappelé que la confusion sexuelle ne pouvait pas remplacer les insecticides, mais qu’elle constituait une méthode préventive qui réduit les populations de ravageurs à moyen terme.