Inflation
Natexpo 2022 : malgré les hausses des coûts, Biofuture veut continuer à innover
Sur Natexpo, la marque Quintesens a présenté sa nouveauté : trois références de sauce pimentée type tabasco. Des filières piment ont été spécifiquement développées avec les producteurs de Provence. Sébastien Loctin, le patron, fait aussi le point pour FLD sur les hausses des coûts et la réalité du marché.
Sur Natexpo, la marque Quintesens a présenté sa nouveauté : trois références de sauce pimentée type tabasco. Des filières piment ont été spécifiquement développées avec les producteurs de Provence. Sébastien Loctin, le patron, fait aussi le point pour FLD sur les hausses des coûts et la réalité du marché.
Sur un marché Epicerie salée à -5 % en GMS et -15 % en GSS, Biofuture (huiles, sauces de légumes et condiments) et ses marques Quintesens (pour la GSS bio) et nod (pour la GMS) observent une croissance de +10 % (cumulé à fin septembre sur un an). « On surperforme mais on sait déjà que les hausses en production vont nous impacter [lire ci-dessous], reconnait Sébastien Loctin, fondateur et dirigeant. On va quand même continuer en R&D. »
Quintesens lance ainsi une gamme de sauce pimentée type tabasco, dont les premiers échantillons étaient en dégustation sur Natexpo : une référence Tabasco, une référence piment jaune-curcuma-gingembre-ail, et une référence piment vert-pomme. A part le curcuma et le gingembre, tous les ingrédients sont origine France. Les filières des piments (variétés tabasco, habanero et sucette) ont été développées en partenariat avec les producteurs fournisseurs de Provence. Ils sont ensuite lactofermentés pour assurer leur conservation.
Un marché compliqué, des matières premières toujours plus chères
Sébastien Loctin témoigne pour FLD de la réalité du marché. « Le marché bio souffre toujours plus (guerre, sécheresse, inflation…), avec déjà des hausses de coûts des matières premières agricoles. Par exemple, sur l’olive, à date, les prix ont pris +14 % comparés aux achats d’il y a six mois, et ce n’est pas fini. Au printemps, l’huile de tournesol française nous était proposée 100 % plus cher, on a donc renoncé à acheter et préféré faire une rupture de produits temporaires car on ne peut pas répercuter une hausse pareille -cela demanderait une hausse de +15 à +75 % de nos prix, sortie usine, aucun client n’est prêt à accepter cela. »
En parallèle, les matériaux subissent une double crise, de hausse des coûts et de disponibilité. « Si nos fournisseurs arrivent à nous livrer, le verre -notre principal contenant- a pris à date +51 %. » Le carton aussi est en crise, avec +30 % pour les étiquettes et des délais de livraison qui sont passés de 3 semaines à 6 semaines. Le contenant squizer est réservé uniquement aux produits type produits.
Et il faut préciser le surcoût de la main d’œuvre et de l’énergie. « Notre fournisseur d’électricité renouvelable annonce +31 % sur notre contrat. »
« Et côté distributeurs, une enseigne de la GMS aurait demandé à ses clients fournisseurs une participation à ses hausses de coûts logistiques ! En tous cas, elle m’a fait un mail en ce sens. »
Et de conclure : « On va au-devant d’une inflation alimentaire record, avec je pense une inflation à +15 % pour une qualité toujours aussi médiocre. On paye collectivement les choix de notre modèle d’avant où on ne voulait pas payer. » Sébastien Loctin est également le fondateur du Collectif En Vérité, qui regroupe des marques qui militent pour plus de transparence sur l’origine, les ingrédients et les impacts environnementaux et sociaux des produits agroalimentaires. Il a fait un point pour FLD.