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Pays de la Loire
Mieux valoriser les pertes en production en produits transformés

L’association va se doter d’un outil sur le Min de Vivy pour transformer en conserves les fruits et légumes déclassés des producteurs du Saumurois.

Peggy Jousse Peralta, la créatrice de ValOrise (à droite, ici en compagnie de Lucie Bouet, chef de projet alimentation durable chez ValOrise) vise les magasins spécialisés, de proximité et la GMS locale.
© ValOrise

Peggy Jousse Peralta a créé en 2016, sur Saumur (Maine-et-Loire), ValOrise, association de lutte contre le gaspillage et d’éducation au goût. Dans un bassin produisant plus de 70 000 t de fruits et légumes par an, son attention s’est portée sur les pertes considérables de cette filière.

Environ 40 % de cette récolte est en effet détruit au stade de la production et du calibrage, pour des motifs variés : surproduction soudaine, conditions météo, marché saturé, écarts de tri. Une situation qui conduit à la « fermeture de petites exploitations familiales », a constaté Peggy Jousse Peralta lors de sa phase d’études auprès des producteurs.

Soutenir la filière maraîchère locale

Afin de soutenir la filière maraîchine locale, elle a conçu un système de rachat et de valorisation des fruits et légumes déclassés. ValOrise a commencé en 2017 à tester sur le marché ses prototypes de conserves, veloutés, compotes, chutneys… Son projet, lauréat du Programme national pour l’alimentation, a reçu le soutien de nombreux partenaires, parmi lesquels le Min Angers Val de Loire, la coopérative Fleuron d’Anjou, la chambre d’Agriculture et la CCI du Maine-et-Loire, Saumur Val de Loire Agglomération ou encore l’Ademe. 

Les maraîchers pourront vendre en direct leurs bocaux

Faute de trouver un outil de production existant, Peggy Jousse Peralta s’est lancée dans la construction d’une conserverie. Porté par une SAS, le Food Lab Solidaire démarrera son activité d’ici un an sur la station fruitière et légumière de Vivy. L’investissement s’élèvera à 350 000 €.

Les volumes seront rachetés aux coopératives sans créer de nouveau circuit de collecte mais en mutualisant les camions qui transitent au Min. Le Food Lab travaillera à façon pour les petits maraîchers, qui pourront vendre en direct leurs bocaux.

Pour ses débouchés, ValOrise vise les magasins spécialisés, de proximité et la GMS locale. Inscrit dans les champs de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire, le projet devrait mobiliser cinq emplois quand le Food Lab fonctionnera.

En attendant, ValOrise s’est doté d’un outil pilote pour commercialiser ses produits en magasin en fin d’année.

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