Bretagne
L’UCPT veut s’adapter et innover
Dans un contexte compliqué au plan climatique et réglementaire, les producteurs de légumes de l’UCPT misent sur l’adaptation et l’innovation.
En 2016, les 550 producteurs de l’UCPT ont produit 140 000 t de légumes pour un chiffre d’affaires de 106 M€, stable mais avec une forte hétérogénéité entre produits et producteurs. En tomates (48 % du chiffre d'affaires) et fraises (3 %), 2016 a été correct. En tomates, le travail sera renouvelé en 2017 sur les taux de sucre. L’extension du réseau gaz naturel ouvre aussi des perspectives d’évolution de gamme. En choux-fleurs (21 % du chiffre d'affaires), le climat atypique de 2015-2016 et 2016-2017 s’est traduit sur 2016 par une baisse de 22 millions de têtes. Le chiffre d’affaires 2016-2017 est stable mais insuffisant. En 2017-2018, les surfaces baisseront de 5 à 8 %
Le brocoli poursuit, lui, sa progression avec désormais 25 % de têtes en flow-pack et 3 % en glacé.
Les années 2016 et 2017 sont très compliquées pour le coco de Paimpol (7 % du chiffre d'affaires) qui concerne 200 producteurs et 2 000 saisonniers. Un accord a été trouvé en avril sur le paiement des saisonniers. La rémunération à la tâche est maintenue, mais avec une comptabilité des poids et des heures et l’obligation d’une rémunération minimale au Smic. « Ce compromis amène de nouvelles contraintes et augmente le coût de revient, souligne Gilbert Brouder, président de l’UCPT. Des formations des producteurs sont en cours. Mais l’équilibre économique devient difficile et une baisse des surfaces est probable. » Une adaptation du produit est aussi nécessaire et des essais d’écossage sont menés pour permettre une offre de grains sous vide ou surgelés.
En artichauts (9 % du chiffre d'affaires), l'année 2016 a été compliqué au plan climatique, avec des soucis de qualité. Celle-ci est en revanche excellente en 2017. 2016 s’est bien passé en pommes de terre (4 % du chiffre d'affaires) et très bien en bio (4 %). Quinze légumiers produisent désormais une large gamme de légumes bio, avec un fort développement des pommes de terre, échalotes et oignons. Et quinze autres sont en conversion ou réflexion. L’UCPT se mobilise aussi face aux défis de la gestion de l’eau (bassins tampons), de la réduction des pesticides (création d’un groupe Ecophyto tomate), de l’adaptation des modes de vente (vente télématique, achats à distance). Et elle mise sur la diversification avec le développement des courges et des framboises.
Pour le coco de Paimpol, un accord a été trouvé en avril sur le paiement des saisonniers.