Etude Familles rurales
L'origine France compétitive cet été
Dans son rapport annuel sur les prix estivaux, l'association de consommateurs Familles rurales souligne une flambée des prix, qu'elle attribue en partie à la météo.
Dans son rapport annuel sur les prix estivaux, l'association de consommateurs Familles rurales souligne une flambée des prix, qu'elle attribue en partie à la météo.
Après deux années de relative stabilité, 2016 est l'année de tous les records, note Familles rurales dans son observatoire estival des prix des f&l, publié le 23 août. Depuis la création de l'observatoire en 2007, les prix n'ont jamais été aussi élevés : en moyenne 4,10 €/kg en fruits et 2,30 €/kg en légumes, soit une hausse par rapport à l'été 2015 de 0,53 € (+ 18 %) en fruits et de 0,20 € (+ 10 %) en légumes. Tout augmente à l'exception des tomates et des carottes. Cette flambée rend certains f&l quasiment inaccessibles aux plus modestes, alerte l'association de consommateurs. « Les fraises et les cerises dépassent 7 €/kg en conventionnel et 11 €/kg en bio, plus chers que certaines viandes », souligne son président Dominique Marmier. « Les f&l sont des produits météo-sensibles, en production et en consommation », explique Interfel le 22 août. Dans ce communiqué de presse à visée éducative que l'interprofession envoie toujours aux alentours de la date de publication de l'étude de Familles rurales, il est précisé que le temps chaud et ensoleillé du début de l'été 2015 a permis d'activer les ventes de f&l d'été tandis que, cette année, la météo a retardé les cultures et n'a pas incité à la consommation. Familles rurales l'a bien précisé : « Cette année, les mauvaises conditions météo expliquent en partie ces prix records. »
Neuf fruits et légumes d'origine France, sur les seize étudiés, sont moins chers que pendants étrangers, selon l'étude.
Par ailleurs, selon Familles rurales, cette année neuf f&l d'origine France (sur les seize de l'étude) sont moins chers que leurs pendants étrangers (pomme, haricot vert, courgette, pomme de terre, carotte, poire, necta-rine, abricot, aubergine) et l'écart de prix entre les deux reste faible. Les f&l français sont donc compétitifs, ce qui est vrai aussi pour le bio. Pour Familles rurales, cela résulte de la hausse des prix de produits étrangers (l'Espagne a aussi subi une météo capricieuse) et d'un effort de compétitivité des producteurs français alors qu'ils traversent une passe difficile. « Nous espérons que la hausse des tarifs de cet été bénéficiera aux producteurs, mais on ne peut totalement le garantir car on constate parfois une certaine opacité dans la formation des prix », note Dominique Marmier. L'association recommande donc aux consommateurs de ne pas hésiter à acheter français et de « bien comparer les prix : en hard-discount, ils augmentent depuis quatre ans et l'écart avec les supers/hypers ne cesse de se réduire. A ce rythme, le hard-discount pourrait ne plus être la surface de vente la moins chère en 2017. »