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Prix Fresh Export 2008
L’export, un atout pour Fleuron d’Anjou

La coopérative angevine – qui a reçu l’an passé le prix Fresh Export au salon Fruit Logistica à Berlin – séduit ses clients par des produits de terroir et de qualité.

Pour la première fois à Fruit Logistica, Fld, Interfel et le CNIPT ont décerné, à Berlin, en février 2008 le prix Fresh Export, une façon de récompenser les entreprises françaises exportatrices. En catégorie légumes, la palme est revenue à la coopérative Fleuron d’Anjou. « Nous avons été bien sûr très ravis, rapporte Yves Gidoin, directeur de la coopérative. D’autres entreprises auraient sans doute pu prétendre aussi à cette distinction. » Evidemment de nombreuses entreprises françaises exportent en Europe et même au-delà, mais les experts ont apprécié le “côté gastronomique” des produits de Fleuron d’Anjou marqués par une réelle volonté d’identification. Cette coopérative, située au cœur de la vallée de l’Authion dans le Maine-et-Loire, se caractérise par sa large gamme de légumes spécifiques des bords de Loire : légumes bottes, légumes anciens, mâche, échalote ou encore petits fruits rouges et asperges blanches et vertes. La liste de ses références ne s’arrête pas là quand on sait que cette coopérative s’est aussi spécialisée dans les plantes horticoles avec 400 plantes ornementales à son catalogue et 60 millions de plantes vendues par an.

Une vingtaine de références à l’export

La coopérative, qui fête ses 47 ans d’existence, a toujours exporté. Cette activité représente en moyenne 18 % de son chiffre d’affaires légumes qui a atteint 20 millions d’euros pour la saison 2007-2008. Une vingtaine de produits est ainsi expédiée en dehors de l’Hexagone, en Europe mais aussi vers le Moyen-Orient, les pays du Golfe ou encore l’Asie. Les années se suivent, le chiffre d’affaires export est toujours sensiblement le même mais la nature des produits varie en raison des opportunités et de la demande des clients. Il y a cin ou six ans, le melon galia et la fraise étaient les deux fers de lance avec l’échalote. Aujourd’hui, le melon galia a complètement disparu de l’assolement des 108 adhérents et les productions de fraise angevine sont moins positionnées sur les marchés étrangers que par le passé comme c’est d’ailleurs le cas pour les autres fraises françaises. Les maraîchers s’adaptent en permanence pour répondre aux envies de sa clientèle qu’elle soit française ou étrangère. Les crosnes, topinambours et panais, tous ces légumes anciens, ont aujourd’hui la cote auprès d’une certaine clientèle. Fleuron d’Anjou est capable de satisfaire cette demande, ses structures d’exploitations familiales d’une moyenne de 7 ha étant particulièrement adaptées à ces types de production. La coopérative ne joue pas uniquement sur le côté nostalgique des cultures d’antan. De nouveaux produits ont fait leur entrée dans la coopérative. La mâche est cultivée sur 100 ha en 2008. Deux ans auparavant, un seul maraîcher la testait sur 1 ha. Les jeunes pousses très en vogue aujourd’hui sont cultivées sur 15 ha en 2008, soit trois fois plus que pour la saison précédente. La mâche et les jeunes pousses sont inscrites sur le catalogue export et permettent à la coopérative de conquérir de nouveaux marchés. D’autres produits caractérisent bien la coopérative, se développent mais sont moins concernés par l’exportation. Le radis par exemple dont la récolte est aujourd’hui mécanisée en partie pour certains adhérents est passé en quatre ans de 1,5 million de bottes à 6 millions. Les tonnages d’asperges ont, eux aussi, triplé de volume, les producteurs ayant su adapter cette production aux conditions actuelles.

L’échalote, le produit phare de l’entreprise

L’échalote, spécialité angevine par excellence avec les types longs et demi-longs, figure en bonne place dans les carnets de commande à l’international. Environ 30 % des tonnages sont destinés à l’exportation. Par ailleurs, la coopérative propose aussi une gamme de confits d’échalote à ses clients français et étrangers. Plus de trente-cinq adhérents produisent de l’échalote ou des bulbes comme l’échalion. C’est une des caractéristiques de Fleuron d’Anjou. La coopérative s’est toujours beaucoup investie dans ce produit en l’inscrivant dans une démarche de qualité. Depuis 1997, Fleuron d’Anjou propose des échalotes produites selon le cahier des charges CQC (Critères qualités certifiées) dont le volume atteint actuellement 800 t, soit 25 % des tonnages. La coopérative a été l’une des premières en France à défendre l’échalote traditionnelle. Les adhérents et certains salariés de la coopérative participent activement à la Confrérie des amis de l’échalote d’Anjou créée en 2006. Cette dernière contribue à la préservation de l’échalote, à sa mise en valeur sur le terroir angevin et perpétue les traditions locales et le savoir-faire comme organisme de défense et de gestion (OGD), nouvelle structure désormais mise en place pour les démarches qualité. Enfin Fleuron d’Anjou soutient les actions entreprises par la Section nationale pour faire reconnaître l’échalote traditionnelle comme une spécialité en demandant le signe de qualité STG (Spécialité Traditionnelle Garantie). Le dossier a été présenté les 17 et 18 septembre derniers à l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité).

Pour développer une activité d’export qui lui réussit bien, Fleuron d’Anjou vient d’étoffer son équipe commerciale pour intégrer des compétences nouvelles et prospecter de nouveaux marchés. Deux commerciaux gèrent désormais le service. Une activité de trading spécialisée dans la pomme y est intégrée depuis août dernier et vise les marchés lointains.

Fleuron d’Anjou, c’est : 760 ha 108 adhérents 43,7 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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