Les serres chauffées bio ont 5 ans de plus pour passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables
Le Comité national Agriculture bio de l’INAO a accordé ce délai de 5 ans le 11 juillet. La Fédération nationale de l’Agriculture Biologique Fnab a réagi le même jour, dénonçant un faible nombre de producteurs concernés par de délai et demandant un point d’étape annuel pour suivre les actions qui seront mises en œuvre.
Le Comité national Agriculture bio de l’INAO a accordé ce délai de 5 ans le 11 juillet. La Fédération nationale de l’Agriculture Biologique Fnab a réagi le même jour, dénonçant un faible nombre de producteurs concernés par de délai et demandant un point d’étape annuel pour suivre les actions qui seront mises en œuvre.
Le Comité national Agriculture bio (Cnab) de l’INAO a accordé hier, le 11 juillet, un délai de cinq ans aux agriculteurs bio pour faire passer leurs serres chauffées bio des énergies fossiles en énergies renouvelables.
Les serres chauffées en conversion ou certifiées AB (agriculture biologique) avant le 1er janvier 2020 ont donc jusqu’en 2030 -au lieu de janvier 2025 comme prévu par la nouvelle réglementation de l’INAO- pour passer aux énergies renouvelables. Cette obligation d’énergies renouvelables échoit déjà aux serres nouvelles ou entrées en certification après cette date.
Ce délai accordé de 5 ans répond à la demande de Felcoop (coopératives de fruits et légumes) et Légumes de France (producteurs, FNSEA), comme le rappellent nos confrères d’Agra Presse.
La Fnab dépose une motion pour un point d’étape annuel
La Fnab, Fédération nationale d’agriculture biologique, a réagi immédiatement, dans un communiqué le même jour 11 juillet au soir, rappelant que selon sa philosophie, « produire des légumes sous serres chauffées [est] toujours incompatibles avec les principes de la bio ».
L’obligation de recourir aux énergies renouvelables est déjà en vigueur depuis 5 ans et la Fnab a estimé que le report annoncé hier ne concernait « qu’une trentaine de producteurs au regard des 14 000 producteurs de légumes bio en France (dont une large majorité de maraîchers) qui n'ont pas recours au chauffage de leurs serres ».
Selon les calculs de la Fnab, ce délai de 5 ans ne concerne qu’une trentaine de producteurs
Déplorant que les 5 ans qui se sont écoulés n’aient pas « véritablement été mis à profit par les opérateurs » pour s’affranchir des énergies fossiles, la Fnab annonce dans ce communiqué avoir déposé une motion qui vise à faire un point d’étape annuel sur les actions menées pour que ces serristes passent aux énergies renouvelables.
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