Chili
Les marchés émergents deviennent la cible principale des exportateurs chiliens
Face à des destinations traditionnelles instables, les opérateurs chiliens portent leurs efforts sur les marchés en développement : Asie, Moyen-Orient et, bien évidemment, Russie.
Durant la saison 2010-2011, les exportations de fruits chiliens ont progressé de 7,2 % pour atteindre un nouveau record à 2,641 millions de tonnes. Cependant, les envois vers les deux principaux marchés, les Etats-Unis et l’Europe, sont orientés à la baisse alors que ceux à destination de l’Amérique latine, de l’Asie et du Moyen-Orient ont connu une belle progression. Le développement des exportations chiliennes vers ses voisins est à noter. La zone Amérique latine est aujourd’hui le troisième client du Chili : les ventes ont bondi de 6,3 % pendant la dernière saison et elle représente 20 % du total des fruits expédiés, le Brésil étant le principal client. La situation est similaire pour les marchés asiatiques qui ont importé 28,4 % de fruits chiliens supplémentaires sur la saison. Ils représentent désormais 13 % du total. La Chine a progressé fortement sur les deux dernières saisons et une marge conséquente demeure pour les produits chiliens. Le Moyen-Orient constitue un marché modeste mais la progression de 10 %, avec un peu moins de 150 000 t exportées, est porteuse d’espoirs. Evidemment, face à ces chiffres, le marché européen paraît un peu à la peine avec une progression quasi nulle (+ 0,6 %, 715 000 t) mais se comporte mieux que les Etats-Unis, en chute de 2,8 %. Sur le marché français, les pommes (rouges et bicolores) se sont plutôt bien comportées avec + 40,6 % ainsi que le raisin (+ 43,7 %). En revanche, les poires (- 41,47 %) et les avocats (- 68 %) ont beaucoup souffert, ce qui reflète une saison globalement difficile pour les opérateurs chiliens. Sur le continent, les exportateurs ne cachent pas que leur cible est désormais le marché russe et les pays environnants. La Russie absorbe environ 10 % des fruits (en comptant la réexportation néerlandaise). La Pologne et l’Ukraine sont aussi dans le collimateur. Face au développement de sa production de fruits, le Chili considère que son expansion passera à l’avenir par ces marchés, sans pour autant délaisser ceux de l’Europe de l’Ouest et Centrale.