Potato Europe
Les effets du Brexit sur le marché de la pomme de terre
Parmi les conférences dispensées sur Potato Europe, l'une portait sur les conséquences d'un Brexit sur le marché de la pomme de terre.
Parmi les conférences dispensées sur Potato Europe, l'une portait sur les conséquences d'un Brexit sur le marché de la pomme de terre.
epensons le business de la pomme de terre” : tel était le thème de la conférence animée sur Potato Europe le 15 septembre par deux Britanniques Guy Faulkner et Cedric Porter, respectivement rédacteur en chef et directeur du magazine World Potato Markets. Le scénario : la sortie de l'UE du Royaume-Uni et son impact sur le marché de la pomme de terre. En préambule, Cedric Porter a rappelé que le Royaume-Uni est toujours membre de l'UE et qu'il doit invoquer l'article 50 du traité de Lisbonne pour formaliser son intention de quitter l'Union. « Une fois que cela sera fait, sa sortie effective de l'UE ne se fera pas avant deux ans. Il y a donc peu de chances que la Grande-Bretagne quitte l'Europe avant 2019 », a-t-il précisé.
Cedric Porter a notamment fait remarquer que le Royaume-Uni était « le plus grand marché de pommes de terre d'Europe ». Entendez par là, la demande en pommes de terre y est la plus grande. Elle est supérieure à celle de l'Allemagne, de la Pologne ou de la France. Et la production de pommes de terre en Grande-Bretagne ne progresse pas. En revanche sa population augmente… Alors quid du marché britannique de la pomme de terre et des autres si sortie de l'Europe il y a ?
Sur le long terme, les réelles opportunités du marché de la pomme de terre se situeraient en dehors du marché européen.
Depuis l'annonce du Brexit, la livre s'est trouvée dépréciée. « Une chose est sûre : une livre dépréciée entraîne des importations plus chères », explique Cedric Porter.
Il a néanmoins conclu son exposé en arguant que, sur le long terme, les réelles opportunités du marché de la pomme de terre se situeraient en dehors du marché européen. Le directeur justifie ses prédictions par des considérations démographiques prédisant une population croissante en Asie et en Afrique alors que celle des pays occidentaux diminue. Et selon ces prédictions issues des Nations unies, la consommation de pommes de terre dans ces contrées devrait suivre ces courbes.
Néanmoins, Cedric Porter n'a pas omis les questions qui restent en suspens : l'agriculture britannique pourrait-elle rester viable sans les aides de l'UE ?