Les sciences participatives ciblent la punaise diabolique
Une application de sciences citoyennes a permis au grand public de contribuer à la récolte de données sur la punaise diabolique.
Une application de sciences citoyennes a permis au grand public de contribuer à la récolte de données sur la punaise diabolique.
La punaise diabolique a été la première espèce à faire l’objet d’une initiative de science citoyenne permettant de suivre en temps réel l’expansion d’une espèce envahissante d’importance agronomique à travers le pays. INRAE et le Muséum national d’Histoire naturelle ont créé deux programmes de sciences participatives, Agiir puis INPN-Espèces, qui ont permis une vaste collecte de données sur ce ravageur de nombreuses cultures. A travers une application et un site web, plus de 4 000 participants ont ainsi signalé la présence de la punaise diabolique entre 2012 et aujourd’hui. Chaque signalement est accompagné de nombreuses observations sous la forme de photographies complétées par des commentaires sur les conditions d’observations.
Bilan de cette étude de huit ans : en 2019, la punaise diabolique a conquis plus de 50 % des départements métropolitains. Les citoyens français ont permis aux scientifiques d’accéder à de précieuses données sur l’expansion de cette espèce envahissante ainsi qu’à des informations clés sur son mode de vie. Forts de ces résultats, les chercheurs d’INRAE développent actuellement un nouveau programme de sciences participatives afin de surveiller trois espèces potentiellement envahissantes en France : le hanneton japonais (Popillia japonica), le capricorne à col rouge (Aromia bungii) et le fulgore tacheté (Lycorma delicatula). Pour ces trois espèces, une quête sera également prochainement disponible sur INPN espèces.