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CHOUX
Les antagonistes réellement efficaces

« L’EFFICACITÉ DU CONTRÔLE BIOLOGIQUE pourrait peut-être être renforcée en mettant en oeuvre certains leviers qui restent à déterminer » analyse Anne Le Ralec.

Des essais de l'Inra de Rennes et de Terre d'Essais montrent que les auxiliaires aériens mais aussi de surface ont un réel intérêt dans la protection contre la mouche du chou. « La nuisibilité de la mouche du chou dépend de la culture, souligne Anne Le Ralec, de l'Inra de Rennes (35). Pour les légumes racines, elle se traduit par des légumes non commercialisables, dont la part peut atteindre 80 à 100 % si la culture n'est pas protégée. Sur les légumes fleurs, la mouche du chou entraîne de la mortalité de plants et impacte le poids de la pomme ». Des essais ont été menés en 2016 pour mesurer l'impact de la densité de mouches du chou sur une culture de brocoli dans laquelle les auxiliaires aériens et épigés (de surface) ont été éliminés au maximum grâce à des pièges, plaques engluées et filets insect-proof. « L'expérimentation a montré un effet significatif négatif de la densité de ravageurs sur tous les paramètres de la croissance et cela dès le premier oeuf, indique Anne Le Ralec. En l'absence d'auxiliaires, un oeuf réduit le poids de la pomme de brocoli d’un gramme ». Une étude a été menée ensuite pour évaluer l'efficacité du contrôle par les auxiliaires naturels de la mouche du chou et du puceron. Les essais menés à l'Inra du Rheu en 2014 et à Terre d'Essais en 2016 ont permis de comparer les dégâts sur brocoli en présence et en absence des auxiliaires aériens et épigés. Pour la mouche du chou, les essais ont montré un effet très significatif du défaunage par les auxiliaires sur le nombre de pupes (-40 % en 2014, -30 % en 2016), le développement des plants et la mortalité des plants (30 % quand la parcelle était défaunée, 11 % quand elle ne l'était pas). Un effet très significatif du défaunage des épigés sur les populations de pucerons a également été démontré. « Les prédateurs épigés et aériens ont un effet très fort sur les populations de ravageurs, résume Anne Le Ralec. Pour la mouche du chou, cela se traduit par une baisse des dégâts et dommages. Et la diversité des prédateurs est importante. Les prédateurs épigés, notamment, ont un effet fort sur les populations de ravageurs aériens et souterrains. Les espèces impliquées diffèrent entre les sites mais le caractère déterminant pour l'efficacité semble la précocité d'action ».

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