Hauts-de France
Les activités fruits et légumes de Fruidor réunies sous une seule identité
Fin mars, Fruidor Terroirs a absorbé les activités de BUFL (Bureau unique des fruits et légumes). François Dalle, directeur national, explique à FLD ce que cela entraîne.
Fin mars, Fruidor Terroirs a absorbé les activités de BUFL (Bureau unique des fruits et légumes). François Dalle, directeur national, explique à FLD ce que cela entraîne.
Lancé en 2017, le BUFL regroupait à l’origine Fruidor Terroirs, France Endives (aujourd’hui Natur’coop, parti fin 2018) et la criée belge Reo. Il représentait à peu près la moitié des tonnages de Fruidor Terroirs, soit environ 50 000 t, avec la tomate en premier produit. « La fusion du BUFL au sein de Fruidor Terroirs nous permet de renforcer notre maillage national puisque, outre les deux entrepôts historiques de Nantes et de Lille, s’ajoutent désormais ceux qui avaient ouvert depuis, à Angers et au Controis-en-Sologne », explique François Dalle, directeur national de Fruidor Terroirs.
Et Reo dans tout ça ?
Cela n’impactera pas la relation avec le veiling Reo (20 % des flux du BUFL) : « Fruidor Terroirs est dans une phase de construction active avec Reo, toujours sur les légumes d’origine française. Le veiling est un partenaire commercial important », souligne-t-il. Cette évolution vise donc à donner de la cohérence et simplifier l’organisation. Ce sera le cas pour les marques commerciales. La marque « Les nouveaux producteurs », d’abord nordiste mais aujourd’hui nationale (avec la pomme de terre de Marmande ou la patate douce d’Aquitaine par exemple) est destinée à la GMS. La marque « Prestige » est dédiée au circuit grossistes, avec un cahier des charges adapté.
Durant la crise sanitaire, l’activité de Fruidor Terroirs a été diversement touchée, comme beaucoup. Si l’entreprise a progressé sur les segments et grossistes, l’activité avec la restauration a été stoppée nette. « Depuis le début de l’année, on remarque une consommation plutôt atone et nous avons fait face à des événements climatiques négatifs. Dans les Hauts-de-France, le gel de février a laminé les productions de choux de Bruxelles et de poireaux, explique François Dalle. De plus, la météo plutôt froide a entraîné une demande soutenue en produits d’hiver, reportant d’autant le lancement de notre gamme d’été, tomates et rhubarbe par exemple. Avec ce climat froid, le ratio offre/demande est équilibré sur la fraise et l’asperge. Il n’y a qu’un seul avantage à la situation : l’absence d’à-coups dans la production ».
Deux gros chantiers : HVE et emballages
Deux chantiers occuperont Fruidor Terroirs cette année : « Nous accompagnons nos producteurs dans la démarche HVE qui représente aujourd’hui 30 % des volumes : tomate, endive, poireau et récemment le pissenlit. Nous avons de fortes demandes de la GMS et avec la loi Egalim, en 2022 nous nous attendons à des demandes similaires des grossistes travaillant la restauration », analyse François Dalle.
L’autre sujet concerne les effets de la loi Agec sur l’emballage : « Cela va amener le développement de gros conditionnements avec le risque de gâchis et d’autre part, c’est un recul important sur la stratégie de segmentation produit qui avait permis grâce au plastique une relance de la consommation de certains légumes, comme le chou de Bruxelles. Nous venons de lancer une barquette carton avec une fenêtre cellulose pour la tomate cerise : en termes de coût, c’est un rapport de 1 à 10 par rapport à l’emballage plastique qui risque d’être répercuté sur le prix de vente ».