L’école : un lieu privilégié pour la consommation desfruits et légumes
A l’heure où l’interprofession française des fruits et légumes n’a actuellement plus la possibilité d’aller dans les écoles sur le temps scolaire pour faire de la pédagogie sur la consommation des fruits et légumes (cf. FLD hebdo du 12 avril) plusieurs interventions lors des conférences Egea ont montré que la distribution à l’école accompagnée d’une action pédagogique a une influence positive sur la (future) consommation de fruits et légumes par les enfants.
« Il y a 50 millions d’enfants entre 5 et 14 ans en Europe !, s’est exclamé Stephan Storksdieck Gennant Bonsmann, du centre de recherche commun (JRC) de la commission européenne. Ils prennent à l’école au moins un repas par jour, voire deux si on ajoute le goûter ou le petit-déjeuner. Ils y consomment donc la moitié de leur alimentation quotidienne ».
Sabina Berni Canani du Crea (centre de nutrition en Italie) a raconté l’expérience italienne. « Cette opération a aussi pour objectif de rendre les fruits et légumes familiers auprès des enfants et de leurs familles ».
Virginie Durin de la Coface a insisté sur le rôle des parents. « Souvent on oublie de prévenir les parents quand on veut faire une action dans les écoles. Cela nous conduit parfois à des situations aberrantes car le récit que font les enfants à leurs parents est tronqué ». Elle rappelle le poids considérable des associations de parents d’élèves en France. « Il faut les inclure », insiste-t-elle arguant que « les parents peuvent être un cauchemar ou une aide précieuse ». Elle a ensuite donner toutes sortes de conseils pour mener à bien un projet pédagogique au sein de l’école. Elle insiste sur le fait que les « parents d’élèves veulent tous que leurs enfants mangent mieux ».
Des conseils que pourront à nouveau appliquer les diététiciennes d’Interfel ? Selon nos informations, l’hallucinante situation française pourrait en effet se débloquer. L’interprofessionnel y travaille actuellement activement.
Devant la consommation dramatique de fruits et légumes chez les plus jeunes, l’école (que ce soit sur le temps scolaire ou lors des moments périscolaires) reste un lieu privilégié pour toucher les enfants dans leur ensemble et aborder avec eux la nutrition.
Margherita Caroli, pédiatre et nutritionniste, va plus loin : « Il faut commencer à toucher les enfants le plus tôt possible : dans les maternelles, voir dans les crèches ! Il est plus facile de construire des habitudes que de les défaire ! », justifie-t-elle.